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Les SMS entraveraient le décollage du GPRS

Pour expliquer le retard du GPRS (General Packet Radio Service), on a bien tenté d’expliquer tour à tour que les opérateurs n’étaient pas prêts, que les constructeurs n’avaient pas sorti suffisamment de terminaux, que la demande n’était de toute façon pas encore là… On a même entendu que le retard de la téléphonie de deuxième génération arrangeait les opérateurs qui pouvaient ainsi continuer d’écouler leurs stocks de téléphones Wap. Aujourd’hui, les opérateurs sont de nouveau montrés du doigt. Selon une étude publiée dans La Tribune et menée par le cabinet de conseil en stratégie Arthur D. Little et la société de Bourse Exane, les SMS pourraient être à l’origine du retard du lancement des offres de téléphonie de deuxième génération.

Ces petits textes que l’on envoie par téléphone représentent une véritable manne pour les opérateurs de télécommunications. A eux seuls, ils peuvent représenter jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires d’un opérateur. A titre d’exemple, les Anglais s’envoient aujourd’hui environ 40 millions de messages sur leurs mobiles par jour. Une mine d’or lorsqu’on sait que hors forfait, les SMS sont facturés 1 franc. Malheureusement, ce modèle économique n’est plus possible avec le GPRS. Les données – qui prendront alors la forme d’un e-mail – coûteront à l’utilisateur de 200 à 2 000 fois moins cher que l’envoi d’un SMS. Cette baisse du prix est liée au mode de facturation qu’impose le GPRS. Avec la téléphonie de deuxième génération, la tarification se fera en fonction du volume transféré et non plus en fonction du temps de connexion ou du nombre de SMS.

E-mail et connexion permanente

L’e-mail devrait être par ailleurs un vecteur d’adoption du GPRS. Selon une deuxième étude effectuée par Analysys, un cabinet de consultants britannique, les premiers utilisateurs de l’Internet mobile seront des hommes d’affaires pour qui l’accès à la messagerie électronique de leur société constitue le facteur clé pour adopter le GPRS. Mais si le cabinet d’études Arthur D. Little reste lui aussi persuadé du lancement imminent du GPRS, il ne se montre pas moins prudent. Plusieurs points risquent en effet de retarder son adoption de façon massive. Selon les analystes, la connexion permanente qui est liée au GPRS – à la différence du Wap où il faut se connecter à chaque fois que l’on souhaite surfer – peut très bien ne pas être garantie en raison d’un trafic trop important.

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