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Levée de fonds : Click & Boat hisse les voiles avec 1 million d’euros

Un catamaran à Athènes, un yacht à Sorrento, un voilier à Ibiza… La montée en gamme de Click & Boat a séduit OLMA Capital Management.

La société de gestion d’actifs a injecté, via sa structure « Private Equity Fund » dédiée au financement des PME européennes dans le domaine du luxe, 1 million d’euros au capital de la start-up parisienne, qui exploite une plate-forme de location de bateaux entre particuliers.

Techniquement, il faudrait parler de « Clickandboat », qui est la dénomination sociale de l’entreprise depuis son immatriculation en mars 2014. Dans les faits, la communication est axée sur la marque commerciale… et sur ces « 10 millions d’euros de volume d’affaires » attendus pour l’année en cours.

À plus longue échéance, il s’agira d’élargir le catalogue de services à destination des plaisanciers. La levée de fonds, qui fait suite à deux autres tours de table (200 000 euros en 2014 ; 500 000 en 2015), permettra d’accélérer cette dynamique en abordant, à l’horizon 2017, trois thématiques : la formation, la vente et l’entretien des bateaux.

Hisser les voiles

Click & Boat revendique, en l’état, une flotte de 8 000 bateaux en France*, proposés exclusivement par des particuliers. À l’étranger, c’est plus compliqué : des loueurs professionnels sont dans la boucle, tout particulièrement en Croatie, où « la législation interdit la location de bateaux entre particuliers », selon Édouard Gorioux.

Comme son associé Jérémy Bismuth, ce diplômé de Centrale Paris est un ancien du cabinet Mazars (audit, expertise comptable, fiscalité et conseil aux entreprises). Le troisième des cofondateurs, Amir Reza-Tofighi, n’est plus mentionné dans la communication. Il a effectivement pris d’autres fonctions ; en l’occurrence, la direction générale de Vitalliance et la présidence de la Fédération française de services à la personne et de proximité.

À ses débuts, Click & Boat se positionnait essentiellement sur la location d’embarcations à moteur. Le rival Sailsharing, créé à la même période, était plutôt orienté voiliers. Le premier a finalement mis la main sur le second, officialisant, il y a une quinzaine de jours, ce deal qui lui a permis d’accroître de 30 % sa flotte disponible à la location.

Sur un marché concurrentiel qui attire les investisseurs (Boaterfly a levé 500 000 euros en 2015 ; SamBoat a obtenu 1 million la même année avec la MAIF ; Nautal, venu d’Espagne, a réuni la même somme cet été…), Édouard Gorioux entend poursuivre la consolidation, en réalisant de nouvelles acquisitions « à l’étranger » sous deux ans.

Assurance et conciergerie

Le développement en Europe passera aussi par le recrutement de « boat managers », du nom de ces indépendants qui assurent un service de conciergerie pour le compte des propriétaires (état des lieux d’entrée et de sortie, signature du contrat de location, accueil des locataires). Ils sont aujourd’hui une cinquantaine, localisés pour la plupart en France. Avec une capacité de déplacement allant jusqu’à 20 km, ils garantissent « un bon maillage du territoire », à en croire Édouard Gorioux.

Click & Boat ne se rémunère pas sur ces prestations facturées 50 euros pour les bateaux à moteur non habitables et les voiliers de moins de 8 m (c’est 100 euros pour les bateaux à moteur habitables et les voiliers de plus de 8 m). La start-up fonde son modèle économique sur le prélèvement d’une double commission : côté locataire, un supplément de 11 % du prix TTC affiché ; côté propriétaire, 4 % de ce même prix.

Si certaines locations se font à la semaine, la plupart s’effectuent à la journée. Le produit d’assurance spécifique monté avec Allianz pour couvrir les dommages corporels et matériels prend ainsi tout son sens. 30 à 40 % des propriétaires l’adoptent, les autres disposant déjà des garanties nécessaires – tenant compte du fait qu’ils peuvent proposer, pour les personnes qui ne disposant pas du permis adéquat, des prestations de co-navigation.

* Pour 80 000 membres et « plus de 22 000 locations en 2016 ». L’application mobile représente 25 % du volume de transactions ; 80 % des propriétaires l’ont téléchargée. Les connexions à la plate-forme Web sont réalisées pour moitié sur des appareils mobiles.

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