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L’iMac classique tire sa révérence

iMac. Le sobriquet – lancé par l’iCEO d’Apple, Steve Jobs, en 1998 à l’occasion de l’exposition MacWorld de New York – est depuis longtemps passé dans le langage courant. La machine issue de la première famille d’iMac vient de disparaître du catalogue grand public du constructeur aux Etats-Unis, marquant le début de son retrait progressif. Progressif car la petite machine est encore présente sur le catalogue destiné au marché de l’éducation tant aux Etats-Unis qu’en Europe et représentait encore 25 % des ventes du segment iMac (voir édition du 17 octobre 2002), qui comporte trois modèles. Il faut dire que l’iMac a déjà deux successeurs : l’eMac, également équipé d’un écran cathodique mais doté d’un G4, et surtout le nouvel iMac, plutôt destiné aujourd’hui au marché grand public (voir édition du 7 janvier 2002). Le retrait de l’iMac marque la fin d’une ère de l’informatique et d’Apple en particulier. C’est à lui qu’on attribue le retournement de situation en faveur d’Apple, alors qu’elle était donnée pour morte tous les jours avant son introduction. Et l’impact de l’iMac ne s’arrête pas là, à tel point que les néophytes ne demandent plus si vous avez un Mac, mais quel iMac vous possédez ! La machine, ses formes rondes, son look sympathique, ses couleurs psychédéliques, ses ports USB, son absence de lecteur de disquettes, son connecteur Ethernet et sa facilité d’accès à Internet, ont modifié du tout au tout le regard porté par les utilisateurs sur l’informatique. « Ça ressemble à quelque chose qui viendrait d’une autre planète », avait indiqué Steve Jobs aux journalistes lors de la présentation initiale réalisée en 1998, avant son introduction. Pour le PDG de la firme, l’iMac devait réaliser deux objectifs : relancer les ventes grand public de la firme et exorciser son échec personnel avec le Mac initial. Steve Jobs a en effet quitté sa société en 1985, un an après le lancement de son premier Mac, sans pouvoir superviser sa destinée. Sans lui, Apple a fait des choix stratégiques douteux, tant sur le plan du matériel que du système d’exploitation.

L’iMac est mort, vive l’iMac !

Surtout, l’iMac a apporté une nouvelle façon de regarder un ordinateur, attirant de nouvelles générations d’utilisateurs et notamment d’utilisatrices. L’idée d’introduire des assortiments de couleurs, les formes rondes, l’absence de bruit sur les machines de la seconde génération ont poussé les utilisateurs à placer leur iMac en évidence, dans des pièces communes de domiciles (voir édition du 7 mars 2002). La machine a initié la tendance à l’utilisation des couleurs sur les ordinateurs, avec plus ou moins de bonheur suivant les constructeurs. Le design de l’iMac est principalement l’oeuvre du jeune designer Jonathan Ive, à qui Jobs a laissé carte blanche. « La réalisation d’un produit majeur n’était pas du tout notre but. Etre différent n’était pas non plus notre but. Nous voulions faire que cette chose donne l’impression d’être très accessible et très amicale, mais paraisse très novatrice », avait indiqué Jonathan Ive au lancement du premier iMac. La machine a permis l’explosion du connecteur USB, qui végétait avant son introduction dans les Mac et a donné voilà déjà cinq ans, la ligne de conduite à tenir vis-à-vis du lecteur de disquettes. Dell vient à peine de faire disparaître ce dernier de ses machines ! Le successeur de l’iMac, le nouvel iMac, va avoir fort à faire car son ancêtre, avec plus de 7 millions de machines distribuées, se présente comme l’un des ordinateurs les plus vendus sur la planète. Malgré des problèmes de production initiaux (voir édition du 28 février 2002), le nouvel iMac ne devrait toutefois pas rencontrer beaucoup de difficultés à se faire lui aussi une place au soleil : commercialisé en janvier 2002 en pleine crise du marché de l’informatique, ses ventes pourraient être soutenues par le regain d’intérêt suscité par Apple auprès des switchers, les déçus du PC. Reste que la firme devra poursuivre ses efforts pour coller à la réalité de la concurrence tarifaire que lui opposent les fabricants de PC. Un défi difficile à relever pour le moment, à l’heure où la situation internationale est loin d’être stable.

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