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Linux sur PC : un défi pour IBM

La presse en ligne américaine s’est fait l’écho vendredi 9 janvier d’un mémo envoyé en novembre par le responsable de l’informatique au sein d’IBM, Bob Greenberg, à ses proches collaborateurs. Il y évoque le défi lancé par Sam Palmisano, le patron d’IBM, de migrer le parc de PC du groupe vers Linux et des applications de bureautique open source d’ici deux ans. Toujours selon le mémo, un groupe de travail a été constitué, impliquant à la fois des membres du service informatique d’IBM et des représentants de ses équipes de recherche, afin d’étudier les modalités d’une migration d’une telle ampleur. Suite à cette indiscrétion, les porte-parole d’IBM se sont employés à minimiser la portée du mémo, affirmant que le groupe, qui compte plus de 300 000 employés, n’avait à ce jour aucun projet concret de migration de tout ou partie de son parc de PC. Ils ont en revanche confirmé qu’IBM étudiait bel et bien en interne Linux comme système d’exploitation pour PC ; ils ont cependant rappelé qu’il est fréquent pour la direction du groupe de solliciter ses services informatiques afin de tester de nouvelles technologies, comme cela s’est passé il y a quelques années toujours à propos de Linux, en tant que système d’exploitation pour serveurs, alors que le système d’exploitation libre n’avait pas encore gagné ses galons de produit de qualité professionnelle. IBM l’avait d’abord testé en interne avant de l’intégrer dans sa stratégie, ce qui a largement contribué à le crédibiliser aux yeux des entreprises.

Linux asiatique

L’histoire se répètera-t-elle au niveau du PC ? Plusieurs indices vont dans ce sens comme, il y a deux mois, une conférence prononcée par un des dirigeants d’IBM Global Services, l’entité services d’IBM, dont le titre était : « Linux sur les PC : c’est maintenant » (voir édition du 12 novembre 2003). Il n’empêche qu’il n’y a encore que bien peu d’entreprises qui se lancent dans une telle migration de leur parc de PC, où la présence de Linux est, selon IDC, inférieure à 3 %. A ce jour, ce sont surtout les instances gouvernementales, les administrations ou les collectivités territoriales qui franchissent le pas comme, en juin, la ville de Munich (voir édition du 26 juin 2003) ou, il y a quelques jours, le gouvernement israélien qui a décidé de ne pas renouveler ses licences Microsoft Office en 2004. Dans les pays asiatiques également, l’Open source est fortement promu par les autorités politiques, la Chine et le Japon dévoilant cette semaine le nom d’un futur système d’exploitation basé sur le noyau Linux, « Asianux » (voir édition du 5 septembre 2003). Mais dans ces cas précis, d’autres motivations que celles prises en compte habituellement par les entreprises commerciales président au choix de l’Open source, comme la volonté de ne pas dépendre d’un fournisseur étranger ou de stimuler l’industrie informatique locale.

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