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Megaupload : les Etats-Unis veulent extrader Kim Dotcom qui clame son innocence

Il y a deux semaines, Kim Schmitz (dit « Kim Dotcom »), fondateur de Megaupload, était libéré sous caution après avoir passé plus d’un mois en prison.

Un tribunal de Nouvelle-Zélande confirmait la décision la semaine dernière.

Mais le goût de la liberté (conditionnelle) pourrait être de courte durée.

Dimanche, le Crown Law Office, une instance de conseils sur la loi au service du gouvernement de Nouvelle-Zélande, a déposé les documents nécessaires pour l’examen de l’extradition vers les États-Unis de Kim Dotcom »  et de ses associés (Mathias Ortmann, Bram van der Kolk et Finn Batato) mis en cause dans l’affaire présumée de piratage qui avait entraîné la coupure brutale de la plate-forme de streaming.

Une audience est prévue sur le sujet le 22 août prochain.

La loi de Nouvelle-Zélande prévoit que les extraditions ne peuvent être requises que pour les prévenus ayant commis des délits passibles d’au moins deux ans de prison.

Selon le New-Zeland Herald qui a obtenu une interview du trublion Kim Dotcom, le principal protagoniste s’estime victime d’une cabale.

Les Etats-Unis seraient en train de monter un dossier « trompeur et malveillant ».

« Comment faites-vous pour sélectionner (les informations) qui sont si trompeuses et si malveillantes? Pour moi, assis dans ma prison, je me dis pourquoi ils font cela? Ils ne peuvent pas gagner », déclare-t-il.

Dans une interview pour TorrentFreak, Kim Dotcom considère que Megaupload aurait dû bénéficier des même protections que les fournisseurs d’accès Internet ou YouTube, qui ne peuvent être inquiétés tant qu’ils suppriment les liens illégaux sur demande des ayants droit.

« [YouTube] a remporté leur procès alors que j’attends en prison, que ma maison est perquisitionnée, mes biens saisis sans procès et sans audience. C’est complètement fou. »

Megaupload était ainsi en contact avec 180 partenaires pour ces demandes, ce qui aurait conduit à la suppression de 15 millions de liens frauduleux.

Mais en faire plus pour surveiller les contenus mis en ligne par ses utilisateurs aurait, toujours selon le fondateur, été contraire aux lois régissant la protection de la vie privée.

« C’est comme le courrier, c’est privée, on ne peut pas simplement regarder ces fichier et contrôler ce que les utilisateurs mettent en ligne. »

Dans une interview pour la chaine de télévision locale  TV3News, Kim Dotcom s’est aussi insurgé contre les preuves partiales qui auraient été ajoutées à son dossier.

Il explique ainsi avoir employé 20 personnes à temps plein pour supprimer les liens illégaux. Ce qui ne serait mentionné nulle part.

Le gouvernement américain a assuré de son côté qu’il demanderait 20 ans de prison contre Kim Schmitz s’il était jugé aux États-Unis.

Il est accusé de racket en bande organisée, de blanchiment d’argent en bande organisée, de violation de droits d’auteur et d’avoir aidé et encouragé les violations aux droits d’auteur.

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