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Météo France salue son supercalculateur

La météorologie est l’une des disciplines scientifiques les plus avides de puissance. Pas si simple de manipuler des milliards d’information pour préparer les bulletins de prévisions. Météo France vient de s’offrir une machine de Fujitsu, le VPP 5000, qui a reçu le feu vert des informaticiens après plus d’un mois de tests intensifs.

Sur le papier, la configuration impose le respect. Ses 31 processeurs alignent une puissance théorique qui avoisine les 300 gigaflops (milliards d’opérations par seconde sur des nombres à virgule). Côté stockage, ce sont près de 2200 Go de données qui peuvent être stockées dans les entrailles de la machine et alimentent les 208 gigaoctets de mémoire vive. « Il nous fallait une puissance quatre fois supérieure à celle de notre calculateur précédent, pour obtenir la machine 20 fois plus rapide qu’un Cray C98 dont nous avions besoin », explique Dominique Birman, responsable des développements informatiques au centre national à Toulouse. Installé en 1993 chez Météo France et actif jusqu’en 1998, le C98 n’est plus dans la course depuis longtemps. Songez qu’il lui faut 1 heure 12 minutes pour calculer les données d’une prévision météo à quatre jours, contre seulement 3 minutes pour le supercalculateur Fujitsu… Au début des années 90, il aurait fallu une bonne journée pour obtenir les mêmes résultats.

Deux fois par jour, à midi et à minuit, les résultats du modèle mathématique de prévision Arpège alimentent respectivement les bulletins météo de la matinée et de l’après-midi suivantes. Une tâche qui occupe le calculateur pendant le quart de son temps. « Environ 55% du temps de calcul est consacré à des travaux de recherche, comme la simulation du climat sur plusieurs siècle, les interaction entre l’atmosphère et les océans ou le phénomène El Niño », poursuit Dominique Birman. Le reste est consacré à l’amélioration du modèle par les chercheurs.

Les enjeux économiques des prévisions météo sont si importants que les pannes doivent être quasi-inexistantes. Avant de réceptionner définitivement le système Fujitsu, qui doit pouvoir tourner 24 heures sur 24, Météo France a exigé une période de test de trente jours. Mission accomplie, puisqu’il n’a connu que 2 heures d’arrêt en un mois, en raison d’un problème de périphérique. Avec une disponibilité supérieure à 99%, Dominique Birman se déclare satisfait par la fiabilité obtenue par Fujitsu, mise à l’épreuve depuis 1997 avec un autre modèle du constructeur. « En deux ans, nous n’avons eu que 5 ou 6 heures d’arrêt », explique le responsable. Reste que la facture est élevée, avec 96 millions de francs qui seront dépensés pour l’achat du système et une assistance technique pendant 5 ans. Le prochain changement de machine est prévu en 2002.

Pour en savoir plus :

* Météo France

* Fujitsu

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