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Microsoft et l’INRIA ouvrent un centre de recherches informatiques

Gilles Kahn, directeur de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), et Andrew Herbert, directeur général de Microsoft Research Cambridge, ont signé un accord de collaboration, en présence de Steve Ballmer, PDG de Microsoft, et de François d’Aubert, ministre délégué à la Recherche. Cet accord se concrétisera dans les prochains mois par l’ouverture d’un centre commun de recherches en informatiques à Orsay (région parisienne) sur le plateau du Moulon.

Les recherches du laboratoire porteront sur la sécurité. Les deux acteurs souhaitent développer « de nouvelles méthodes pour rendre les systèmes logiciels complexes plus fiables et plus sécurisés », précise le communiqué. Ces recherches s’inscrivent dans la continuité d’une collaboration déjà effective entre les deux entités, notamment en matière de langages de programmation et sur l’utilisation des programmes informatiques dans la démonstration de théorèmes mathématiques. Le partenariat vise également à développer des outils logiciels « pour l’analyse et le traitement de données scientifiques complexes ».

Deuxième centre européen

Microsoft investira 10 millions d’euros dans le centre de recherche. Ce qui peut paraître peu en regard des 135 millions d’euros de budget annuel de l’Inria (qui emploie 3 500 personnes dont 2 700 chercheurs) et, surtout, des 7 milliards de dollars que l’éditeur de Windows consacre à ses propres développements à travers Microsoft Research. Créé en 1991, cette filiale emploie 750 chercheurs qui travaillent sur 55 domaines différents. En contrepartie, l’entreprise de Bill Gates bénéficiera des cerveaux de l’INRIA dont la réputation internationale n’est plus à faire. C’est le deuxième centre de recherches que Microsoft créé dans le cadre de l’Initiative Scientifique Européenne annoncée en février 2005 par Bill Gates. D’autres centres similaires pourraient suivrent ailleurs en Europe.

Si on peut voir ce partenariat comme une bonne nouvelle pour la communauté scientifique, l’annonce risque de jeter de l’huile sur le dossier des brevets logiciels, facteur de division entre, d’une part, développeurs et PME et, d’autre part, grand groupes industriels (voir notamment édition du 25 avril 2005). Si les résultats issus des recherches du centre d’Orsay seront « rendus publics par le biais de publications scientifiques, et les outils et prototypes logiciels seront mis à disposition gratuite de la communauté scientifique », le cadre de l’exploitation commerciale des travaux en question laisse planer un doute. Le contexte de cette exploitation « sera conjointement défini par l’INRIA et Microsoft dans le cadre des règles en vigueur en France en la matière », précise le communiqué sans autre précision.

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