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Microsoft reste dans le collimateur de Bruxelles

Neelie Kroes, commissaire européenne en charge du secteur de la Concurrence, a annoncé le 18 mars que Bruxelles poursuivrait l’examen du dossier Microsoft dans le cadre du procès antitrust qui a opposé l’éditeur aux instances européennes (voir édition du 22 décembre 2004). La Commissaire n’a pas été convaincue de la bonne foi de Microsoft pour se plier aux décisions du jugement survenu en mars 2004 après cinq années d’enquêtes.

Une version moins attrayante

Reconnu coupable d’abus de position dominante, l’éditeur avait été condamné à une amende de près de 500 millions d’euros. Ce dont il s’est acquitté en décembre dernier. La Commission européenne avait également exigé de Microsoft qu’il livre une version de Windows XP expurgée du lecteur multimédia Windows Media Player. Si le groupe de Bill Gates a effectivement présenté une version répondant aux critères de Bruxelles (voir édition du 18 janvier 2005), les instances européennes apprécient peu le nom commercial de l’OS destiné au marché européen. La version « Windows Reduced Media Edition » serait jugée moins attrayante pour les consommateurs (qui pourront toujours faire leur mise à jour en ligne) que la Windows XP originale.

Mais c’est surtout sur l’engagement de Microsoft à communiquer les informations sur les API (interfaces de programmation) de ses solutions serveurs afin d’autoriser une parfaite interopérabilité entre les systèmes Windows et les produits concurrents, y compris ceux des développeurs issus de l’open source. Microsoft avait 120 jours pour distribuer ces informations techniques. Neelie Kroes doute de la bonne volonté de l’éditeur sur ce point. Celui-ci risque une pénalité qui pourrait s’élever à 5 % du chiffre d’affaires des ventes de Windows.

Intel mis en cause au Japon
Microsoft n’est pas le seul acteur américain à se trouver dans le collimateur d’instances étrangères. Début mars au Japon, la Fair Trade Commission (FTC) a accusé Intel d’avoir créé un monopole de fait en offrant des remises aux constructeurs et intégrateurs locaux qui s’engageaient à ne proposer que (ou essentiellement) des plates-formes Intel aux dépens de ses principaux concurrents AMD et Transmeta. Entre 2002 et 2004, la part de marché d’Intel est passée de plus de 22 % à environ 10 % du marché tandis que celle d’Intel évoluait de 73,7 % à 87 %. Le père du Pentium a justifié ses pratiques en estimant qu’elles respectaient les règles de la concurrence. Ce dont n’est guère convaincue la FTC qui a d’ailleurs reçu le soutien de la Commission européenne.

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