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Mpeg-4, future Babel du multimédia ?

Dans la jungle des formats numériques, la famille Mpeg figure en toute première place. Depuis bientôt 10 ans, les experts du Moving Picture Experts Group (Mpeg) développent des standards pour la compression, la décompression et la restitution de films et de sons. Ils ont mis au point des formats aussi célèbres que le Mpeg-1 ou le Mpeg-2 pour la vidéo et plus récemment le MP3 pour l’audio. Ils travaillent actuellement sur la deuxième version de Mpeg-4, un format destiné au multimédia dans son sens le plus large.

En quoi diffère-t-il des précédents formats ? Le Mpeg-4 peut intégrer plusieurs sources multimédia (images composites, pistes audio) alors que ses prédécesseurs s’appliquaient à restituer avec la meilleure qualité possible une séquence multimédia unique (audio ou vidéo).

Le Mpeg-4 pourra gérer plusieurs couches multimédia et y superposer des objets, des animations. C’est le décodeur qui se chargera de restituer une séquence unique à partir de plusieurs sources. Pour la partie audio, le format utilisera des algorithmes déjà éprouvés dans de nombreux formats diffusés sur le Net comme l’A2B. Il intègrera même des standards propres à la téléphonie mobile, un langage proche de la norme MIDI et un module de synthèse vocale. Tout ça avec des débits pouvant descendre à 1 Kbps !

Pour la vidéo, le format pourra se contenter en qualité minimale de 5 kbps pour des images de petite taille. Il offrira une qualité broadcast (pour la diffusion vidéo plein écran) avec un débit de seulement 4 Mbps. Le cahier des charges s’enrichit aussi au passage avec la possibilité de faire une lecture en avance ou en retour rapide.

Là-dessus viendront se greffer des outils permettant d’ajouter des objets et des animations interactives. Le Mpeg-4 possèdera en effet un langage de description de scène très proche du VRML 2.0 et baptisé BIF pour Binary Format for Scene . Les clips Mpeg-4 pourront ainsi intégrer des objets et des animations autonomes qui se superposeront aux sources audio et vidéos (synchronisations multicouches). Le format entrera ici en concurrence avec des formats comme Flash de Macromedia.

Avec une telle polyvalence, le Mpeg-4 pourrait donc se positionner à tous les niveaux du multimédia. De par ses qualités de compression et les faibles débits nécessaires pour sa diffusion, il pourra se glisser dans les applications disponibles sur Internet. Ses qualités d’interactivité lui ouvrent les portes des services numériques de TV interactive. Les développeurs de jeux pourraient également en tirer parti.

La version finale de Mpeg-4 devrait être officialisée par l’organisme de standardisation ISO en février prochain. Cependant, même si elle tient toute ses promesses techniques, il lui faudra s’imposer face à des standards concurrents bien établis dont le plus abouti est sans doute la version 4 de Quick Time qu’Apple lance ces jours-ci.

Pour en savoir plus : http://www.mpeg.org/MPEG/starting-points.html.

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