Microsoft l’avait clairement laissé entendre il y a quelques semaines dans le cadre des TechDays : les jonctions entre cloud, big data et machine learning ont le potentiel de transformer la société par le biais des objets connectés.
La firme américaine avait illustré ses propos en invitant le groupe Altran à présenter son « ordinateur de bord intelligent » capable de faire remonter, vers un gestionnaire hébergé sur la plate-forme Azure, diverses informations relatives à un véhicule, à son environnement et à son conducteur.
L’analyse de tous ces éléments – anonymisés, y compris pour des données biométriques comme le niveau de stress ou de fatigue – ouvre de nombreuses perspectives. D’une part pour les concessionnaires désireux de réaliser une cartographie de leur parc automobile afin de mieux en comprendre l’usage ; de l’autre, pour les utilisateurs finaux.
Alors qu’Altran avait orienté sa démonstration sur les possibilités offertes aux entreprises en matière de gestion de leurs véhicules de fonction, Volvo porte son propos sur le confort et la sécurité des conducteurs.
Le constructeur suédois – qui a dégagé 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur son dernier exercice fiscal – a choisi le Mobile World Congress pour dévoiler sa propre initiative dans le domaine de la voiture connectée. Il s’agit du programme « Volvo Cars », monté en partenariat avec l’équipementier réseaux-télécoms Ericsson.
Une phase pilote se déroulera cette année en Suède et en Norvège, avec 1000 véhicules qui contrôleront en continu l’état des routes.
Les données ainsi collectées seront centralisées sur la plate-forme Connected Vehicle Cloud, gérée par Ericsson et déjà exploitée pour fournir des services d’info-divertissement. Elles seront ensuite transmises à l’ensemble des voitures de la flotte, ainsi qu’aux autorités locales chargées de l’entretien du réseau routier.
Dans un premier temps, Volvo se concentrera sur la détection des ralentissements et des routes rendues glissantes par les conditions climatiques. Dans ce dernier cas, il s’agira non seulement d’avertir les usagers de la route, mais aussi de permettre aux collectivités de réagir rapidement, par exemple en augmentant le niveau d’éclairage dans les zones considérées dangereuses.
Cette approche communautaire n’est pas sans rappeler le principe de l’application Waze (cartographie-GPS), aujourd’hui propriété de Google. C’est précisément cette dimension qui doit, d’après Klaus Kendrick, favoriser l’universalisation du service. Le vice-président de Volvo Cars envisage déjà un système « qui puisse couvrir n’importe quel véhicule […], indépendamment de la marque« .
Volvo compte proposer cette offre sous la forme d’un abonnement incluant éventuellement une solution de connectivité. Selon TechCrunch, des discussions sont en cours avec plusieurs opérateurs de réseaux cellulaires, dont AT&T aux Etats-Unis.
La partie la plus incertaine du projet réside dans le machine learning. Il appartiendra à des algorithmes de juger si le fait qu’un véhicule accélère et freine par à-coups est lié à un trafic dense… ou simplement à l’agressivité du conducteur.
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