A peine le format micro-SIM parvient-il à s’imposer dans les smartphones que la nano-SIM est déjà dans les starting-blocks pour prendre sa succession, non sans heurts.
Et pour cause : la conception que s’en est faite Apple s’oppose radicalement à celle du trio Motorola – Nokia – RIM.
En privilégiant la rétrocompatibilité, les trois constructeurs américains se sont mis à dos les opérateurs télécoms européens. Apple, qui ne l’entend pas de cette oreille, souhaite imposer un standard unique pour faire oublier SIM et micro-SIM.
Sur ce terrain où sévit la fragmentation, un tel désaccord d’envergure fera l’objet d’un vote des acteurs du marché, réunis en date du 29 mars prochain sous la houlette de l’European Telecommunications Standards Institute (ETSI).
Il s’agira de confronter deux approches qui diffèrent aussi bien techniquement parlant qu’au chapitre des considérations juridiques.
D’un côté, Motorola et consorts ont dans l’idée une puce de 12,3 x 8,8 mm, pour 0,7 mm d’épaisseur, soit 15% de moins qu’une micro-SIM, pour une surface réduite de l’ordre de 30%.
Ce n’est pas tant ce rigoureux gabarit qu’Apple remet en cause, mais plutôt l’éventuelle mise à disposition d’adaptateurs pour les smartphones dépourvus d’un emplacement nano-SIM.
A défaut d’une quelconque confirmation de la part des intéressés, il convient de relativiser les déclarations de ces sources dites proches du dossier, qui évoquent l’implémentation d’un loquet de protection, une technologie propriétaire brevetée par « la marque à la pomme ».
Aux dernières nouvelles, les acteurs de la téléphonie mobile européenne marcheraient dans la combine, alors même que cette démarche apparentée à un passage en force relèverait d’une infraction à la licence FRAND.
Il y a belle lurette que les cartes SIM constituent le socle de base, l’élément commun aux téléphones mobiles. Les décisionnaires amenés à se prononcer en session anticipée, le 29 mars, pourraient en tenir compte dans leur évaluation des faits.
Pour autant, comme l’explique le Financial Times, Apple est en position de force, avec 6 filiales titulaires de 45 votes chacune. A titre comparatif, Nokia ne disposera que de 92 voix lors de ce scrutin.
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