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Nec et Hitachi forment une alliance pour la DRAM

Deux des plus grandes sociétés informatiques japonaises, Nec et Hitachi, ont annoncé leur alliance au sein d’une nouvelle structure, Nec-Hitachi Memory, pour produire des mémoires DRAM. Face à la concentration en cours dans le domaine de la mémoire vive (voir édition du 18 janvier 2000), ces deux entreprises ont préféré s’allier afin de réduire leurs coûts de production et ceux de recherche et développement.

Si la fusion des deux entités, dans le domaine des mémoires, ne sera effective qu’au début de l’année 2001 (en particulier en ce qui concerne les branches commerciales), les deux fabricants ont déjà indiqué la façon dont ils procéderaient pour le partage des tâches. Hitachi s’occupera principalement des barrettes de DDR (Double Data Rate) DRAM, alors que Nec se focalisera sur la Direct Rambus DRAM. Avantages procurées par ces deux types de mémoire, une vitesse de transfert considérablement augmentée par rapport aux précédentes générations. En effet, les premières barrettes de mémoire Direct Rambus (produite par Hyundai ou Samsung, par exemple) sont cadencées entre 600 et 800 MHz contre des vitesses de 100 ou 133 MHz pour la SD-RAM et la SG-RAM. Les premières machines dotées de ces mémoires hyper-rapides ont d’ailleurs montré des performances très largement améliorées. Ces deux types de mémoire devraient donc progressivement disparaître au profit de la DRAM déclinée en Direct Rambus pour la mémoire centrale et en DDR pour la mémoire embarquée sur les périphériques (cartes graphiques par exemple). Mais Nec continuera néanmoins à produire en quantité de la SD-RAM.

Ce rapprochement représente certainement une aubaine pour Hitachi qui risque fort de devoir arrêter la production de ce type de mémoire suite aux démêlés judiciaires qui l’oppose à Rambus. La société américaine accuse son ex partenaire nippon d’utiliser ses brevets pour produire de la mémoire SD-RAM, brevets dont Hitachi n’a pas acquis les droits. En effet, l’accord entre Hitachi et Rambus portait uniquement sur la cession des brevets DRAM et pas sur ceux concernant la SD-RAM. Hitachi s’assure donc ainsi une porte de sortie, quand bien même les résultats de ce procès lui seraient défavorables.

Au niveau financier, la nouvelle structure sera contrôlée à 50/50 par les deux groupes et sera valorisée (seulement ?) 4,89 millions de dollars sur le marché boursier. Une augmentation de capital de l’ordre de 19 millions de dollars devant intervenir dans le cours de l’année, principalement pour financer de nouvelles usines. Enfin la direction de la nouvelle entité sera confiée à Kenji Tokuyama, qui auparavant était directeur général de LSI Memory, la division mémoire de NEC

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