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Nest : des remous dans la nébuleuse IoT de Google

Qu’en est-il de Nest plus de deux ans après son passage dans le giron de Google ?

De l’extérieur, on perçoit des turbulences.

Objet de témoignages peu élogieux compilés dans une enquête publiée il y a quelques semaines par Business Insider*, le spécialiste des objets connectés (thermostat, caméra de surveillance, détecteur de fumée) est à nouveau pointé du doigt.

Cette fois-ci, la charge émane de Greg Duffy, fondateur de Dropcam, une start-up que Nest avait acquise en juin 2014 – soit quelques mois après avoir rejoint la maison Google – pour 555 millions de dollars.

L’intéressé explique s’être « senti obligé » de réagir aux propos tenus par Tony Fadell. Dans le cadre d’un entretien avec The Information, le cofondateur de Nest avait évoqué sa difficulté à gérer « l’équipe peu expérimentée » de Dropcam… entre autres qualificatifs peu flatteurs.

Ayant quitté le navire Google à l’automne, Greg Duffy assure qu’une cinquantaine de ses ex-collaborateurs ont fait de même « parce que leur capacité d’innovation a été réduite à néant » au sein d’un effectif de 1 200 personnes « non réceptif » à leurs propositions.

« Je pourrais en dire beaucoup sur mes méthodes de management comparées à celles de Nest », glisse-t-il, tout en confessant que « c’était une erreur » de vendre Dropcam, qui restait sur 6 années consécutives de croissance, avec un taux de conversion « de plus de 40 % » vers l’offre premium, un début d’implantation dans les magasins physiques, suffisamment de trésorerie et des investisseurs « qui souhaitaient poursuivre l’aventure ».

Plusieurs anciens collaborateurs et investisseurs ont appuyé ce témoignage en publiant des commentaires. L’un d’entre eux se rappelle les débuts de Dropcam, quand les deux fondateurs « bidouillaient encore des caméras Axis ».

Mais que représente exactement Dropcam dans l’activité globale de Google ? Le groupe Internet, placé depuis octobre dernier sous le contrôle de la holding Alphabet, ne communique pas de résultats précis, sinon ceux de ses « autres activités », qui associe Nest, Google Fiber et Verily (sciences de la vie), avec un chiffre d’affaires de 448 millions de dollars en 2015.

* Il est question d’un rythme de travail intense avec des objectifs difficiles à atteindre, de pannes et dysfonctionnements à répétition… et plus globalement des méthodes de management « discutables » des cofondateurs Tony Fadell et Matt Rogers.

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