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Nokia HERE : de la cartographie à revendre ?

Les enchères pourraient débuter ce mois-ci, avec plusieurs acquéreurs potentiels dont Uber et un groupement de constructeurs automobiles allemands.

Nokia aurait effectivement bien avancé sur le dossier HERE, du nom de sa division spécialisée dans les systèmes de cartographie et de navigation. A en croire Bloomberg, qui s’appuie sur les témoignages de sources dites « proches du dossier », la firme télécoms finlandaise se serait mise en quête d’un repreneur pour cette activité, après avoir revendu ses terminaux mobiles à Microsoft.

Selon les derniers résultats annuels du groupe (document PDF, 61 pages), HERE a réalisé, en 2014, 969 millions de dollars de chiffre d’affaires (+ 6 %), mais affiche un résultat net négatif.

Bilan : la division est valorisée autour de 2 milliards de dollars, bien loin des investissements consentis pour acquérir les technologies qui en sont à l’origine ; en l’occurrence, celles de Navteq, passé dans le giron de Nokia en 2008… pour 8,1 milliards de dollars.

C’est sans compter l’acquisition, quatre ans plus tard, d’Earthmine pour la partie modélisation 3D. Ainsi que deux rachats de start-up à la mi-2014 : Desti (intelligence artificielle) et Medio Systems (analyse prédictive).

Nokia a aussi cherché à combiner HERE avec les technologies des voitures connectées. Le groupe finlandais s’est fondé sur son expertise en la matière : ses solution propulsent non seulement quatre des cinq principaux systèmes de navigation du parc automobile mondial, mais aussi les offres d’Amazon, Microsoft et Yahoo.

Mais en interne, on a vraisemblablement du mal à s’accorder sur une stratégie. Le départ, l’année dernière, du directeur Michael Halbherr (remplacé par Sean Fernback, ancien de TomTom) serait lié à des dissensions avec le CEO Rajeev Suri. Tout particulièrement sur la direction à suivre entre grand public et BtoB.

La revente de HERE permettrait aussi à Nokia de résorber ses dettes, tout en se concentrant sur son activité d’équipementier télécoms, laquelle représente plus de 90 % du chiffre d’affaires.

Les marchés ont positivement accueilli ce scénario que n’ont toutefois pas commenté les parties concernées. Ce vendredi en fermeture de séance à la Bourse de Helsinki, l’action Nokia bondissait de 5,6 %, atteignant 7,58 euros, soit son plus haut niveau depuis 2011, valorisant le groupe à près de 28 millions de dollars.

Crédit photo : 360b – Shutterstock.com

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