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OpenIO : le stockage objet distribué « made in France » lève 5 millions de dollars

Une société technologique de plus au portefeuille de Nord France Amorçage.

Après avoir mis un ticket dans Keycoopt, éditeur d’une plate-forme en ligne pour le recrutement par cooptation, le fonds de co-investissement financé par la Région Hauts-de-France accompagne un tour de table de 5 millions de dollars au crédit d’OpenIO.

Elaia Partners et Partech Ventures participent également à cette opération sans précédent pour la start-up basée entre Hem (Nord), Tokyo et San Francisco (où se trouve son siège social).

Le dépôt des statuts d’OpenIO et le lancement officiel de sa solution open source de stockage objet en mode distribué remonte à 2015, sous l’impulsion de six anciens d’Atos Worldline, dont l’actuel DG Laurent Denel.

On peut néanmoins considérer que le produit existait près de dix ans en amont.

À l’origine était, en l’occurrence, une technologie exploitée chez Orange et SFR pour le stockage et l’archivage des services de messagerie.

En 2012, Orange demande à rendre ce procédé open source. C’est sur le fork créé en 2015 que repose l’offre d’OpenIO – qui promet, dans la lignée de sa levée de fonds, d’accroître les investissements au bénéfice de sa communauté, tout en améliorant la documentation.

De l’intelligence dans le stockage

Sous l’angle de l’accès unifié au stockage, la société s’inscrit dans la problématique émergente du fog computing, c’est-à-dire la distribution des ressources de calcul et analytiques aux emplacements les plus efficaces entre la source de données et le datacenter.

Elle a choisi le terme « serverless » pour qualifier sa solution qui peut fonctionner sur des configurations à 512 Mo de RAM avec un seul cœur de processeur (le Raspberry Pi Zero est sur la liste) et une capacité de stockage à partir de 1 To.

L’ensemble est gouverné par une « intelligence » qui permet d’attribuer une note aux nœuds de stockage en fonction de leurs performances. Une sorte de répartition de charge avancée… sur laquelle les administrateurs peuvent toutefois garder la main.

L’idée est, d’une part, d’éviter d’avoir, lorsqu’on reconfigure un cluster, à redistribuer les données. Et de l’autre, de pouvoir constituer des architectures hétérogènes – composées de nœuds ARM ou x86 – sans nuire aux performances.

Pour exploiter les ressources laissées libres, OpenIO a développé un framework dont la fonction s’apparente à Lambda utilisé en conjonction avec S3 sur le cloud Amazon Web Services : consolider les données et les applications sur l’infrastructure de stockage. Cas d’usage évoqués : la validation et l’indexation de données, le transcodage de vidéos ou encore la reconnaissance d’images.

Historiquement positionné sur le marché des opérateurs télécoms, OpenIO affirme que son offre propulse plus de 45 millions de boîtes de messagerie et services cloud associés. Des connecteurs (API) ont été développés pour Cyrus, Dovecot/Open-Xchange et Zimbra. Ils font partie des éléments accessibles uniquement dans la version payante.

ah

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