Orange fait face à un imbroglio sur ses forfaits 4G.
L’examen approfondi de la fiche d’information standardisée (fichier PDF) relative aux offres Performance, commercialisées à partir de 69 euros HT par la branche Entreprises de l’opérateur historique, a eu l’effet d’une bombe.
En page 8, une clause rédigée en petits caractères a retenu l’attention de Ginjfo : il y est question d’un « fair use », soit une limitation d’usage de la data, mais au-delà du plafond mensuel typique des forfaits mobiles, il existe un palier de consommation horaire.
Le débit est en l’occurrence bridé – à un débit non spécifié – lorsque l’utilisateur dépasse la limite de 50 Mo de trafic par heure.
A s’en fier aux 150 Mbit/s annoncés en réception sur le réseau LTE d’Orange (soit 18,75 Mo/s dans les meilleures conditions), la connexion est restreinte au bout de… 3 secondes, et ce pour une durée incompressible de 60 minutes.
L’alinéa en question précise en effet, sans autre forme de procès, que la data est ilimitée avec « un usage raisonnable [de 1 à 5 Go par mois selon le forfait] et/ou 50 Mo par heure« .
Une contrainte d’autant plus lourde pour les professionnels, susceptibles, dans l’exercice collaboratif, d’avoir une consommation subite de l’Internet mobile, notamment par le transfert de fichiers lourds.
Vice-président d’Orange Business Services, Pascal Ancian a tenu à clarifier la situation sur Twitter : si la limite de « fair use » s’applique bel et bien, elle n’est pas exprimée en mégaoctets par heure, mais en gigaoctets.
Il s’agirait d’une erreur typographique dont le décèlement donnera lieu à l’établissement « d’une clause plus claire ». Contacté par ITespresso.fr, Orange annonce « une mise au point imminente », sans en détailler la teneur.
Quel qu’en soit l’épilogue, cet épisode laisse suggérer de l’avènement d’un nouveau modèle économique centré sur les données à très haut débit comme maillon générateur de valeur, avec l’introduction de paliers de consommation plus serrés.
Avec ses débits, la 4G reste un produit d’appel face aux forfaits low cost qui incluent de plus en plus systématiquement les SMS – voire la voix – en illimité. Elle constitue notamment un argument auprès des entreprises qui intègrent dans leur réflexion les problématiques de mobilité du salarié.
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