Le college anglais de Newnham, rattaché à Cambridge, vient d’interdire l’usage d’Outlook et d’Outlook Express parce qu’elle ne veut plus passer son temps à faire le ménage après les attaques de virus. L’école, qui regroupe près de 700 utilisateurs, a pris cette décision après « l’épidémie » récente du virus Klez. Les serveurs de courrier de l’Université ont bloqué 200 000 mails infectés, ce qui n’a pas empêché qu’un bon nombre d’utilisateurs soit tout de même touché.
Paul McLaughlin, le responsable informatique du Newnham College a indiqué à nos confrères de VNUnet.com que « le réseau n’accepte aucune connexion des utilisateurs (de ces deux logiciels de Microsoft), vu que j’en ai assez d’allouer des ressources pour réparer les dégâts causés par les infections virales. Nous avançons par étapes : Outlook est interdit mais pas immédiatement, pour laisser le temps aux gens de changer »
Pour le moment, on leur conseille d’utiliser Mulberry, une application co-développée par le service informatique de l’Université. Cela dit, pour ceux qui souhaiteraient conserver une interface familière, ils peuvent également se tourner vers le module mail de Netscape. « Quelques personnes nous ont dit qu’elles ne savaient pas utiliser autre chose, mais nous leur avons expliqué que nous devions assurer la sécurité du réseau », explique Paul McLaughlin. Et d’ajouter : « notre Université est grande et prestigieuse et nous sommes évidemment la cible de quelques perturbateurs, comme n’importe quelle grande organisation ».
Un choix compris
Neil Barett, directeur technique de la société Information Risk Management va plus loin ; « Ce n’est pas vraiment une surprise. Je suis plutôt surpris qu’il n’y ait pas eu plus de décisions de ce genre. J’ai beaucoup de sympathie pour les administrateurs de ce college qui ont pris cette décision et je pense que si j’étais à leur place, j’aurais agi de la même façon. ». Vrai que, selon lui, la fonction de prévisualisation d’Outlook, qui lance automatique du code Java et XML, rend le produit « attrayant » pour les auteurs de virus.
Il tempère toutefois son propos en prédisant que si beaucoup d’utilisateurs commencent à migrer vers d’autres logiciels de courrier électronique, les auteurs de virus commenceront à s’y intéresser. « Ca ne fait que donner un court sursis », pessimise-t-il. Pour l’heure, Microsoft n’a pas fait de commentaires.
Traduit et adapté d’un article paru sur
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