Il faudra désormais payer pour accéder par avance au contenu du Patch Tuesday.
C’est, en substance, le propos tenu par Chris Betz. Dans une contribution blog, le responsable de Microsoft Security Center (MSRC) a officialisé la fin de la notification publique qui précédait traditionnellement la diffusion – le premier mardi de chaque mois – des correctifs de sécurité destinés aux différentes offres du premier éditeur mondial.
Ces informations, qui permettent de connaître le nombre de bulletins de sécurité publiés, les produits concernés et le niveau de criticité, ne seront plus communiquées qu’aux clients Premier et aux entreprises qui adhèrent à un programme de support. Fini, donc, les annonces relayées sur le Web.
Selon Microsoft, les grandes entreprises utilisent de moins en moins cet outil baptisé ANS (pour « Advanced Notification Service ») : elles lui préfèrent les mises à jour automatiquement et les solutions de tests avant déploiement. Elles peuvent par ailleurs s’appuyer sur les services Update et Update Server pour appliquer les correctifs. Idem pour les PME : Microsoft a lancé, en mai dernier, l’outil MyBulletins, qui permet de diffuser et de prioriser les mises à jour au sein de l’entreprise.
Faut-il y voir une conséquence de la fermeture, en septembre dernier dans le cadre d’un plan social, de l’activité Trustworthy Computing ? Ce laboratoire, centre d’expertise reconnu, avait contribué à renforcer la sécurité des différentes offres de Microsoft. Il était aussi chargé de superviser le Patch Tuesday.
Du côté des experts, on reste circonspect au regard d’une année 2014 particulièrement perturbée par les événements de sécurité. C’est précisément ce qui fait dire à Wolfgang Kandek (CTO de Qualys) que « la transparence de l’information sur les failles est essentielle pour le public« .
Comme le note Silicon.fr, certains observateurs dénoncent aussi une « taxe déguisée » pour l’accès à l’information. « Microsoft avait construit une forte relation avec la communauté d’experts en sécurité et soudainement, nous passons d’un service gratuit à un modèle basé sur une redevance qui va avoir des répercussions« , affirme Andrew Storms, vice-président de New Context.
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