Et si la rémunération des employés dépendait en partie de leurs performances futures telles qu’anticipées par un algorithme ?
Cette pratique est une réalité chez IBM. Le groupe américain met à contribution son service d’analyse et de visualisation de données Watson Analytics pour prédire l’évolution des compétences de ses 380 000 collaborateurs.
L’expérience, les formations suivies et les projets en cours font partie des principales variables prises en compte. Le contexte (économique, financier, sociologique…) est également intégré dans la modélisation, pour un taux de réussite de « 96 % en rapport aux experts RH internes », affirme IBM.
« Ce qu’on savait faire hier a moins d’importance que ce qu’on saura potentiellement faire demain », résume Nickle LaMoreaux, responsable, au sein de Big Blue, des opérations RH associées aux fusions-acquisitions.
Une étude publiée l’an dernier par Dell et l’Institute for the Future illustre ce défi de transformation des compétences : 85 % des métiers qui existeront en 2030 n’existent pas à l’heure actuelle. L’arrivée des « millenials » sur le marché de l’emploi pourrait donner davantage de relief au phénomène.
L’anticipation de la performance au travail est un sujet étudié de longue date. Notamment sous le prisme des tests de personnalité, aujourd’hui encore reconnus comme l’un des indicateurs les plus fiables aux côtés des entretiens et des tests de compétences.
Les RH ne tirent pas pour autant un trait sur des métriques plus « classiques » comme l’expérience et les références.
L’adéquation des compétences à la fonction actuelle de l’employé reste par ailleurs un élément qui influe « significativement » sur les rémunérations fixes : 60 % des quelque 2 000 recruteurs interrogés par la société de conseil Willis Towers Watson l’affirment.
51 % de ces mêmes recruteurs reconnaissent néanmoins que l’évolution des capacités indispensables à la transformation du modèle économique vont prendre de l’importance dans le calcul desdites rémunérations.
Avec la dimension algorithmique se posent des questions de conformité vis-à-vis du droit. En première ligne, le RGPD, dont l’article 22 limite les possibilités de décisions fondées exclusivement sur des traitements automatisés.
Crédit photo : Merrill College of Journalism Press Releases via VisualHunt / CC BY-NC
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