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Photoshop 7 sort de l’ombre

La nouvelle version du logiciel de référence de la retouche photo a – enfin, diront certains – été présentée par Adobe. Il ne sera pas disponible immédiatement et les pronostics les plus optimistes l’attendent pour début avril, bien qu’Adobe l’annonce pour le courant du deuxième trimestre, sans plus de précision. Bien que fonctionnant aussi sur Windows XP, 98, NT, 2000 et ME, Photoshop 7 est très clairement attendu au tournant sur sa plate-forme de prédilection, Mac OS, sur laquelle il est d’abord apparu et où l’éditeur dispose d’une part de marché très importante. Du coup, la version pour PC paraît quelque peu éclipsée par le remue-ménage réalisé autour du lancement de la version Carbon du logiciel, qui tourne sous Mac OS X et Mac OS 9.x. Ce tapage n’est pas innocent : au moment de difficultés économiques généralisées, Adobe s’aperçoit de l’importance de la fidélité des utilisateurs du Mac et des gains potentiels sur cette plate-forme. Une mauvaise presse, la rumeur de son désengagement de la plate-forme d’Apple et les critiques de ses utilisateurs sur son retard de portage de la principale application disponible pour le Mac ont fait le reste. En annonçant Photoshop 7 la firme tente de regagner l’estime de ses utilisateurs. En fait, Adobe explique son retard par son planning de développement : le portage de Photoshop sous X n’a pas pu commencer avant que toutes les versions de Photoshop 6.0 aient été lancées début 2001.

Reste que le travail réalisé par l’éditeur sur son progiciel, s’il arrive tardivement aux yeux des utilisateurs et des observateurs, relance l’intérêt pour le produit : l’application profite pleinement du multiprocessoring et son interface a été particulièrement travaillée. De plus, l’éditeur a amélioré l’automatisation de tâches et l’efficacité du travail. Les nouveautés et améliorations sont nombreuses. A l’ouverture, les utilisateurs de X noteront bien entendu le « look » de l’interface qui a pris l’Aqua de toutes parts. Les habitués retrouveront à gauche la palette d’outils et à droite les autres palettes. Toutes passent subtilement à l’utilisation d’icônes 3D en niveau de gris. Celles-ci passent en couleur à l’approche du curseur, en facilitant l’appréhension. Deux outils supplémentaires y ont été ajoutés : l’outil « brosse de réparation », qui permet de fondre un fragment d’image dans une autre partie d’image. Le second outil, le « patch », permet de réaliser une sélection et de la fondre à un nouvel endroit en fusionnant sa luminosité, sa couleur et sa texture avec la zone en question. Mais les améliorations ne s’arrêtent pas là : la résolution des brosses passe de 999 à 2 500 pixels au maximum, une augmentation de taille qui s’avèrera utile sur les images en haute définition. Dans le même temps, les options ajoutées aux brosses ont été multipliées et jouent sur la forme, la texture, les couleurs dynamiques ou les brosses multiples…

Interaction avec Mac OS X

Photoshop 7 s’est vu attribuer un navigateur de fichiers, qui permet de visualiser les documents au moyen d’un aperçu avant de les ouvrir. Il est également possible de réaliser des rotations du document dans ce navigateur. Les noms des documents peuvent aussi être modifiés depuis cette fenêtre. Dans la même veine, la boîte de dialogue qui permet de sauvegarder pour publication sur le Web a été modifiée pour directement améliorer la transparence ou l’opacité d’une image. A l’inverse de Photoshop 6, qui ne permet d’obtenir qu’une image opaque à 100 % ou transparente à 100 %, l’image destinée au Web est pourvue de la fonction. Parallèlement l’application s’est vu adjoindre un correcteur orthographique multilingue et une fonction chercher/remplacer. Quelques modifications réalisées dans la version précédente ont été à nouveau modifiées et certaines fonctions déplacées. Les préférences du logiciel agrègent plus de fonctionnalités, comme par exemple la possibilité de désactiver les raccourcis clavier de Mac OS X qui prennent la main sur ceux de Photoshop. La gestion de la mémoire a été également modifiée et s’est réfugiée également dans les préférences de X : il s’agit en fait d’un pourcentage de la mémoire disponible sur le système, qui correspondra au total maximum disponible pour Photoshop. De nombreuses autres modifications ont été réalisées, qui démontrent la volonté d’Adobe de ne pas rester campé sur ses positions. Il était temps que ce message passe : d’autres outils, bien que marginaux (voir édition du 6 juin 2001), commençaient à se faire fort de grignoter des parts de marché au porte-drapeau de la retouche sur Mac?

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