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Plan social HP : quand les politiques s’en mêlent

Le plan de restructuration annoncé par HP le 12 septembre dernier (voir édition du 12 septembre 2005), qui prévoit le licenciement de 4 800 personnes dont 1 240 en France, prend une ampleur considérable sur la scène politique européenne. Dernier homme politique à s’être prononcé sur le sujet, Dominique de Villepin appelle le constructeur américain à revoir à la baisse ses suppressions d’effectifs. Le 23 septembre, il a ainsi déclaré à la presse que de telles mesures devaient prendre en compte « la réalité de cette entreprise qui fait des profits ».

Le Premier ministre a également indiqué avoir interpellé une nouvelle fois le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, sur cette question. Celui-ci a déjà été saisi le 20 septembre dernier par le Gouvernement, à la demande de Jacques Chirac. Dès le lendemain, le commissaire européen indiquait à l’AFP qu’« il n’est pas dans la compétence de la Commission d’empêcher une entreprise de licencier, c’est la responsabilité des autorités nationales ».

1,25 million d’euros d’aides de l’Etat

Dominique de Villepin a enfin réclamé le remboursement des aides à la création d’emplois, d’un montant de 1,25 million d’euros, accordées à HP en 1998. Les entreprises « ne peuvent pas empocher les aides pour aller mettre la clé sous la porte et aller se développer ailleurs. C’est une question de patriotisme économique », a-t-il expliqué. Un avis déjà exprimé par les socialistes.

Le 22 septembre dernier, François Hollande et Laurent Fabius ont tous deux demandé, au cours d’interventions sur les chaînes de télévision, la récupération des subventions versées. Et avant eux André Valini, le président du Conseil général de l’Isère, département le plus touché par le plan social du constructeur américain.

Un remboursement inutile et inapplicable

Le remboursement des aides est toutefois contesté, notamment par les représentants de la CFTC chez HP qui critiquent sur leur blog les revendications de François Hollande et de Laurent Fabius. Rendre 1,25 million d’euros « ne ferait pas changer d’avis une multinationale qui a provisionné plus de 1 milliard de dollars pour faire partir 14 500 personnes », écrivaient-ils le 22 septembre dernier.

A droite, le sénateur UMP de la Sarthe, François Fillon, a évoqué l’impossibilité juridique de récupérer les sommes publiques allouées. « Hewlett Packard a reçu des aides pour atteindre des objectifs en matière d’emploi, je pense que ces objectifs ont été atteints. S’ils n’étaient pas atteints les aides n’auraient pas dû êtres versées », a-t-il expliqué à l’Associated Press. « Il faut faire attention de ne pas rendre de plus en plus inhospitalier le territoire français pour les investisseurs étrangers », a-t-il ajouté.

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