Dans une longue lettre publiée sur son site Internet, l’équipe de Popcorn Time, du nom d’un logiciel gratuit permettant de visionner des films en streaming, annonce qu’elle arrête ses activités. Et ce, malgré sa popularité grandissante et la certitude que ses activités étaient légales.
Mais quand on commence à se faire une réputation de « Netflix des pirates », cela devient compliqué.
Popcorn Time, apparu fin février, permet d’exposer plusieurs dizaines de nouveautés VoD alors que certains films viennent de sortir au cinéma. « Le principal intérêt de Popcorn Time réside dans son interface, extrêmement simple et efficace, à tel point que l’on dirait vraiment un service de VoD classique. Il n’aura suffit que de quelques heures pour que le succès soit au rendez-vous, avec des milliers de téléchargements », rappellait mi-mars Gizmodo.fr.
L’application disponible pour Mac, Windows et Linux propose un portail d’accès pour consulter les films diffusés par la plateforme de fichiers Torrent YTS (ex-YIFY-Torrents) avec des sources souvent illégitimes. Ce que démentent les instigateurs du service P2P.
« Popcorn Time est légal en tant que projet. Nous avons vérifié. Quatre fois. Mais comme vous le savez, ce n’est pas suffisant. […] Popcorn Time ferme aujourd’hui. Non pas parce que nous nous n’avons plus d’énergie, de motivation ou alliés. Mais parce que nous devons aller de l’avant avec nos propres vies. »
Alors que s’est-il passé ? Les ayants droit ont-ils exercé une certaine pression ? Popcorn Time, a priori conçu par des développeurs argentins, n’évoque pas ce type de soucis.
L’équipe YTS a repris désormais le projet Popcorn Time, tout en prenant du recul sur la manière dont l’équipe initiale a géré le projet.
« Nous sommes dans la meilleure des positions puisque le logiciel est basé sur notre API, c’est comme si nous avions construit une autre interface pour notre site. Nous sommes tout aussi capables de gérer le projet que de fournir les films », selon les propos de YTS rapportés par TorrentFreak.
Les développeurs ayant pris le relais ont une position bien tranchée vis-à-vis des questions de piratage et de copyright. « Le piratage n’est pas un problème de personnes. C’est un problème de services créé par une industrie qui décrit l’innovation comme une menace à leur business antique pour créer de la valeur. »
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