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PowerPC G3 : une retraite bien méritée

« Nous nous excusons de griller l’Intel Pentium en public. Mais la puce présente dans chaque Power Macintosh G3 est jusqu’à deux fois plus rapide. » Les plus fervents admirateurs d’Apple se souviennent sans doute de cette tirade dithyrambique ! Il s’agissait de la publicité télévisée pour le premier PowerMac G3 beige. Là, un technicien d’Intel, reconnaissable à son scaphandre (Intel communiquait ainsi lors du lancement de son processeur Pentium), souffrait de combustion spontanée. La voix de l’acteur Richard Dreyfuss rassurait alors sur les capacités du tout premier Mac professionnel à intégrer le nouveau processeur PowerPC 750. Appelé G3 dans la terminologie d’Apple, le 750, fruit d’une collaboration entre Motorola et IBM, fut le premier processeur dotée d’une mémoire cache « backside » de 512 Ko fonctionnant à la moitié de la fréquence de la puce. Lancé en novembre 1997, il allait équiper tant les machines professionnelles que les Mac grand public, remplaçant le PPC 604e dans les machines Power Macintosh et le PPC 603ev dans les PowerBook. Ce fut aussi le premier processeur lancé simultanément dans un Mac de bureau et dans un Mac portable.

Record de longévité

Entre 1997 et 2003, le G3 aura été tour à tour intégré dans les PowerMac, les PowerBook, l’iMac puis l’iBook. En six ans d’existence, il sera monté en fréquence de 233 à 900 MHz. C’est aussi l’un des processeurs ayant eu la plus longue durée de vie, juste derrière le Motorola 68000, présent dans le premier Macintosh dès 1984 et utilisé lui aussi durant six années. Le G3 a participé au renouvellement d’Apple, grâce à son intégration dans l’iMac originel, commercialisé à l’été 1998. Il aura permis à la firme de proposer les premiers ordinateurs portables grand public, les iBook, dès 1999. Disparu des PowerMac en 1999, des PowerBook en 2001 et des iMac au début de l’année (voir édition du 20 mars 2003), le PowerPC 750 a continué à animer la ligne d’iBook dans des versions modifiées jusqu’au 23 octobre 2003. La puce aura mis longtemps à prendre sa retraite en raison des retards de lancement du G5 (voir édition du 27 août 2001).

Le processeur, encore produit par IBM, devrait toutefois continuer sa carrière dans d’autres industries. Le fondeur propose toujours à son catalogue le PPC 750GX, capable d’atteindre des fréquences de 1,1 GHz. On murmure que Big Blue aurait encore les moyens de faire progresser sa fréquence et même de lui ajouter une unité de calcul vectorielle comparable à celle du G4. Notons enfin que le G3 est le dernier processeur conçu en commun par les deux fondeurs de la plate-forme PowerPC. En proposant le G4, Motorola s’engageait sur la voie du traitement vectoriel du signal tandis qu’IBM, remettant à plat toute sa stratégie PowerPC, lançait le programme Gigaprocessor qui devait déboucher sur la puce du serveur Power4 ainsi que sur le Gigaprocessor Ultra Lite (voir édition du 11 octobre 2002), encore appelé PowerPC 970, la puce qui anime maintenant les PowerMac G5.

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