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Réseaux mobiles : du potentiel dans les tuyaux

Forte progression du trafic vidéo, multiplication des appareils connectés, accroissement de la bande passante : dans la 7e édition de son étude annuelle Visual Networking Index, Cisco identifie les tendances qui dicteront l’évolution des réseaux mobiles au cours des prochaines années.

Évalué à 820 pétaoctets (820 x 1015 octets) en 2012, puis à 1,5 exaoctet (1,5 x 1018 octets) en 2013, le volume mensuel de données échangées pourrait être multiplié par dix à l’horizon 2018… et atteindre 15,9 exaoctets, soit 180 fois plus que le trafic global d’Internet en l’an 2000. La vidéo représenterait 69% de ce trafic, contre 53% actuellement. Mais les tuyaux s’élargiraient en parallèle : de 526 kb/s en 2012 et 1,38 Mb/s en 2013, le débit moyen en réception des réseaux mobiles dans le monde atteindrait 2 Mb/s en 2016… et 2,5 Mb/s en 2018.

Pour l’heure, la 4G, qui ne représente que 2,9% des connexions mobiles, génère 30% du trafic global. La barre des 50% pourrait être atteinte en 2018, à la faveur du déclin accéléré des technologies GSM. A cette échéance, on comptera 1,4 appareil connecté par habitant. En 2013, Cisco en a recensé 7 milliards : c’est 526 millions de plus en un an, essentiellement des smartphones (406 millions). Le potentiel de développement à moyen terme semble résider dans les objets connectés, dont la présence reste actuellement « anodine » : en incluant les solutions M2M (« Machine-to-Machine »), 22 millions d’équipements ont généré, l’année passée, 1,7 Po de trafic par mois.

Rapporté à l’unité, c’est moins que les tablettes (1374 Mo en moyenne pour 92 millions d’exemplaires recensés), mais aussi les smartphones (529 Mo en moyenne, contre 353 Mo en 2012… et peut-être 2,7 Go à l’horizon 2018). Si cette dernière catégorie ne représente que 27% des téléphones connectés à Internet, elle capte 95% du trafic, avec une consommation à peu près égale entre les utilisateurs d’Apple iOS et de Google Android.

Un point d’interrogation demeure sur l’usage des ordinateurs portables, qui ont consommé, en moyenne, 2,45 Go de données par mois sur les réseaux mobiles (+17% d’une année sur l’autre). Un volume qui aurait pu être plus important s’il incluait les 45% de trafic redistribués en « réseau fixe » par Wi-Fi ou femtocell (1,2 exaoctet par mois). La transition vers l’IPv6 est plus compliquée : seuls 18% des objets et terminaux connectés prennent ce protocole en charge. Une proportion qui pourrait tripler d’ici 2018.

En France, la croissance sera un peu plus modeste : le trafic annuel moyen s’établira, en 2018, à 163,7 pétaoctets, soit 2,4 Go par personne.

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