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Risque de rejet des CD audio protégés

Payer plus cher pour avoir le droit de copier ? Telle est la conclusion qui tend à se dégager de l’étude que Jupiter Research s’est attaché à réaliser concernant le comportement des consommateurs de musique et de films. Selon cette étude, intitulée « Point de vue des consommateurs face aux contenus protégés », les internautes sont de plus en plus nombreux à préférer payer un CD audio sans aucune restriction 18 dollars (17,99 exactement) contre 10 dollars le même CD mais protégé contre la copie numérique.

Toutefois, l’étude (du moins le résumé que nous avons pu en obtenir) ne relève pas expressément que le consommateur est prêt à supporter une hausse des coûts. Puisque 18 dollars, c’est à peu près le prix actuel des CD du commerce aux Etats-Unis. CD sur lesquels les maisons de disques ajoutent des protections qui pénalisent parfois le consommateur qui ne peut pas l’écouter à partir du lecteur CD de son ordinateur et, parfois, à partir du lecteur de salon ou de son autoradio, baladeur, etc. Autrement dit, le consommateur accepte de payer cher des produits qu’il est libre d’utiliser comme il l’entend (dans le cadre de la copie à usage privé s’entend). Ou payer moins chers des produits protégés. Or, actuellement, les majors ont tendance à protéger leurs disques sans pour autant baisser les prix ou offrir une autre alternative. La solution au problème du piratage se trouve peut-être dans cette constatation.

Privation de liberté

Cette étude semble donc lancer un avertissement à l’industrie audiovisuelle qui, en cherchant légitimement à protéger ses intérêts, génère des sentiments de privation de liberté chez l’utilisateur. Comme en écho à l’étude, l’association « Consommation, logement et cadre de vie » (CLCV) lance un appel à témoignages de consommateurs lésés par les procédés anticopie. « Vous avez acheté un CD audio chez votre disquaire habituel. Vous avez essayé de faire une copie à usage personnel sur un support vierge (CD vierge, disque dur de votre ordinateur…) », peut-on lire sur le site du CLCV, « mais cette tentative a échoué pour cause de système anti-copie intégré sur le produit acheté. » L’annonce conclut en invitant l’internaute à entrer en contact avec l’association.

Nous ne sommes pas parvenus à en savoir plus aujourd’hui sur les suites qui seront données à l’appel à témoignages. Mais il est clair que si les industriels des loisirs numériques s’organisent pour protéger leurs intérêts, les consommateurs n’ont apparemment pas l’intention de se laisser dicter leurs achats sans donner leur avis. Les premiers seront-ils en mesure d’écouter les seconds ?

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