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SAP gobe Recast.AI pour ancrer ses progiciels dans l’ère du conversationnel

Pour Recast.AI, la suite de l’aventure s’écrira sous pavillon SAP.

La start-up fondée en 2015 par trois élèves de l’école 42 et un ancien de Sopra Steria* tombe dans l’escarcelle du groupe allemand, qui a officialisé l’opération parallèlement à l’annonce d’un plan d’investissement de 2 milliards d’euros sur 5 ans en France.

Aujourd’hui installé à Station F dans le cadre d’un programme que Microsoft coanime avec l’INRIA sur la thématique de l’intelligence artificielle, Recast.AI propose une plate-forme collaborative pour le développement de chatbots.

Cette dernière est assortie d’une technologie de traitement automatique du langage naturel… que SAP a l’intention d’intégrer dans ses propres logiciels, en complément à son assistant numérique CoPilot, pour avancer ses pions dans l’ère de « l’entreprise conversationnelle ».

L’offre de Recast.AI comprend un troisième pan : une sélection d’agents conversationnels pour l’automatisation de la relation client.

Trois mois plus tard

Revendiquant 50 000 bots créés par 20 000 développeurs, la jeune pousse compte une quinzaine de grandes sociétés dans son portefeuille, dont Bouygues Telecom, Engie, SFR et SNCF Transilien.

Elle avait levé 2 millions d’euros en 2016 avec le soutien de Bpifrance, de Kima Ventures (fonds de Xavier Niel) et de business angels parmi lesquels François Énaud (ancien P-DG de Steria), Alexandre Mignon (iLumens) et Étienne Reeners (Hightech Partners).

Sa plate-forme, officiellement lancée en mars 2017,  permet d’entraîner des chatbots, mais aussi de les héberger, de les connecter à des services tiers et d’analyser leurs performances. Elle est gratuite à l’usage, sans limites définies, bien qu’il soit recommandé de prendre contact avec l’équipe pour des projets qui nécessiteraient plus de trois requêtes par seconde à l’API.

Les ambitions d’expansion sur le marché américain s’étaient traduites, voilà quelques semaines, par l’ouverture d’un bureau à San Francisco. Les discussions avec SAP étaient alors déjà en cours, à en croire Peter Weigt, directeur du centre d’innovation que le groupe allemand a installé dans la Silicon Valley.

À lire en complément : un focus sur le chatbot d’assistance que le groupe britannique HomeServe (services d’assistance pour la maison) a monté avec la collaboration de Recast.AI.

* Jasmine Anteunis (responsable produit), Paul Renvoisé (responsable data science) et Julien Blancher (responsable DevOps) sont passés par l’école de Xavier Niel. Le CEO Patrick Joubert était arrivé chez Sopra Steria en 2016 à la faveur de l’acquisition de sa société de conseil en projets cloud Beamap.

Crédit photo : SAP AG / Stephan Daub

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