Pour gérer vos consentements :

Sécurité IT : de l’open source dans les logiciels malveillants

Les pirates informatiques ont de plus en plus systématiquement recours à l’open source pour développer des logiciels malveillants à moindres frais et sans disposer de connaissances avancées en programmation.

Tel est le constat établi par les équipes de Symantec Security Response après la découverte, le mois dernier, d’un malware un peu particulier… qui s’appuie en l’occurrence sur des technologies de chiffrement légales et accessibles gratuitement. Baptisé Trojan.Ransomcrypt.L, ce programme est utilisé à des fins d’extorsion de fonds. Il est susceptible d’infecter presque toutes les versions desktop de Windows (à l’exception notable de Windows 8/8.1) et les moutures Server 2003/2008.

Sur les quelques dizaines de cas recensés par Symantec, les symptômes sont toujours les mêmes : les victimes ne peuvent plus accéder aux fichiers stockés sur leur ordinateur. Ceux-ci sont en fait chiffrés et ne pourront, selon les pirates vraisemblablement d’origine russe, être restaurés qu’à une seule condition : verser une rançon « d’un minimum de 150 euros » en échange de la clé de déchiffrement.

Désigné, dans le vocabulaire de la sécurité informatique, par le terme « ransomware », ce type de logiciel malveillant n’est pas nouveau. Mais ce qui le différencie de ses congénères, ce sont ses racines open source. Trojan.Ransomcrypt.L s’appuie en effet sur l’implémentation GNU du standard OpenPGP (« Open Pretty Good Privacy »).

Le pirate a simplement créé un fichier batch (script + ligne de commande) qui télécharge une clé publique RSA 1024 bits depuis un serveur tiers et l’importe dans GnuPG pour chiffrer les fichiers de la victime. Celle-ci ne peut déchiffrer le contenu qu’avec la clé privée correspondante, générée en parallèle, mais que le pirate est seul à posséder. Sur la liste des fichiers potentiellement concernés figurent les .xls(x), .doc(x), .pdf, .jp(e)g, .(1)cd, .rar, .mdb (bases de données Microsoft Access) et .zip.

Signalant que l’auteur du malware a remercié la communauté open source dans son code, Symantec recommande aux utilisateurs de mettre à jour leur antivirus, de sauvegarder régulièrement leurs fichiers pour en faciliter la restauration et de ne jamais payer de rançon.

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : connaissez-vous bien les CMS open source ?

Crédit illustration : bouzou – Shutterstock.com

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago