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Services Web : l’OASIS éclipse le W3C

Nouvel épisode dans le passionnant feuilleton de la standardisation des services Web : Microsoft, IBM et BEA Systems ont décidé de soumettre Business Process Execution Language for Web Services (BPEL4WS), leur spécification relative à l’orchestration des services Web, c’est-à-dire leur chaînage dans le cadre d’un processus métier, à un organisme de standardisation. Il s’agit de l’OASIS (Organization for the advancement of structured information standards), consortium international placé sous l’égide de l’ONU. En outre, les trois créateurs de BPEL4WS ont abandonné tous droits à la propriété intellectuelle sur la spécification. C’est une condition sine qua non pour qu’une spécification soit élevée au rang de standard. IBM et BEA avaient déjà accepté ce prérequis, contrairement à Microsoft pour qui c’est désormais chose faite. D’autre part, BPEL4WS vient de recevoir le soutien de deux poids lourds de l’édition logicielle : Siebel et SAP. Autrement dit, BPEL4WS est bien parti pour s’imposer, et ce au détriment d’une spécification concurrente, appelée Web Services Choreography Interface (WSC-I), proposée par Sun Microsystems et qui a elle été soumise au W3C, l’organisme garant des standards du Web.

Déplacement du centre de gravitéCette nouvelle péripétie vient clore une période d’incertitude. On avait pu croire un temps qu’IBM et Microsoft avaient fait le choix, pour la définition des prochaines briques techniques des services Web, de se détourner du processus normal de la standardisation, impliquant l’intervention d’un organisme comme le W3C ou l’OASIS, et de lui préférer la manière forte qui consistait à imposer leurs vues au marché. En effet, les deux géants avaient refusé de participer au groupe de travail mis en place sur ce thème par le W3C (voir édition du 24 mars 2003). Microsoft et IBM rentrent donc dans le rang. Mais l’avaient-ils jamais tout à fait quitté ? Il semble plutôt qu’ils aient été mécontents du mode de fonctionnement du W3C. A l’occasion de la communication que ce dernier a récemment faite au sujet de ses travaux portant sur le Web sémantique (voir édition du 10 avril 2003), lui a été adressée la critique de trop investir ses ressources sur des questions, comme la sémantique, ne répondant pas aux attentes des entreprises, et ce au détriment des services Web qui, eux, sont au coeur de leurs préoccupations. Et de fait, il y a deux mois, une représentante du W3C déclarait qu’il faudra compter entre 18 et 24 mois pour élaborer un standard pour l’orchestration des services Web. Un délai qui semble peu compatible avec les exigences de l’industrie informatique. Du coup, en matière de standardisation des services Web, le centre de gravité semble bien s’être déplacé vers l’OASIS.

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