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C’est le jour J pour Numericable-SFR : le groupe doit présenter, ce mardi, son bilan financier sur la période de janvier-mars 2015… qui constitue le premier trimestre plein du nouvel ensemble résultant de la fusion des deux opérateurs.

Mais en marge de ces annonces, une grève menace du côté des équipes techniques. A l’appel du syndicat Force Ouvrière, les 11 salariés du support de niveau 2 à Champs-sur-Marne (siège historique de Numericable) ont cessé le travail ce lundi.

A l’origine de ce débrayage, la réorganisation, par la nouvelle direction du groupe, du travail au sein des équipes. Il est notamment prévu de mettre fin au travail le dimanche et les jours fériés. La perte des primes liées pourrait entraîner un manque à gagner d’environ 300 euros par mois en moyenne.

Chargés de répondre aux problèmes techniques pointus en support du niveau 1, les experts du niveau 2 ne sont pas les seuls concernés par cette restructuration. La semaine passée, le Canard enchaîné évoquait un projet de délocalisation des centres d’appel « offshore » marocain et réunionnais vers Madagascar, où les salaires sont moins élevés.

Selon la CGT, mentionnée par Le Figaro, d’autres mouvements similaires seraient en préparation.

A l’échelle du groupe, l’impact devrait rester insignifiant. Il reflète toutefois l’ambiance tendue qui règne chez l’opérateur depuis novembre 2014 et l’arrivée des équipes d’Altice.

Le fonds d’investissement de Patrick Drahi – propriétaire de Numericable – entend accélérer les réorganisations en interne et trouver les économies propres au remboursement d’une dette d’emprunt qui s’élève à 11,6 milliards d’euros.

Du côté des salariés, on dénonce une logique de gestion purement économique et contreproductive. Mais ces griefs se heurtent au « silence de la direction », comme le soulignait la CFE-CGC dans une lettre ouverte datée du 8 avril dernier.

Même son de cloche chez la CFDT, qui, dans un tract du 5 mai, regrette la démotivation générale face à l’érosion de l’image de SFR auprès des clients, l’autonomie toujours plus réduite des équipes, la perte de pouvoir d’achat ou encore les départs volontaires ou forcés des « directeurs compétents ».

En 6 mois, 1300 salariés prestataires et 250 en interne ont quitté l’entreprise. Comme le souligne Silicon.fr, rendez-vous est pris pour le 19 mai à l’appel de la CFDT et de la CGT qui, avec l’appui de l’Unsa, demandent une mobilisation générale des employés de SFR.

Crédit photo : Nowik Sylwia – Shutterstock.com

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