Pour gérer vos consentements :

Le site de l’U.S. Army piraté : des secousses venues de Syrie ?

L’Armée électronique syrienne (SEA) vient d’inscrire un nouveau nom à son tableau de chasse.

Ce collectif hacktiviste proche du régime de Bachar el-Assad revendique l’attaque informatique perpétrée ce lundi contre l’U.S. Army (Armée de terre des États-Unis).

La page d’accueil du site army.mil a été modifiée à plusieurs reprises pour afficher des messages explicites accusant notamment l’administration Obama de « former des terroristes » voués à rejoindre le camp des rebelles en Syrie.

Les quelques captures d’écran publiées sur le compte Twitter officiel de la SEA laissent suggérer que les pirates se sont infiltrés dans les serveurs de Limelight Networks, qui fournit ses technologies de CDN (« Content Delivery Network ») à l’U.S. Army. Ils auraient alors pris le contrôle du compte d’administration utilisé en temps normal par le Bureau des affaires publiques de l’Armée de terre américaine.

Contacté par Ars Technica, Limelight Networks assure avoir lancé une « enquête formelle » et déclare n’avoir « aucune preuve » que des données aient été compromises. Le site aura néanmoins été inaccessible pendant plusieurs heures après l’assaut.

Les pirates sont parvenus à accéder au panneau d’administration du site de l’U.S. Army.

Ayant dernièrement dénoncé les intelligences entretenues par les gouvernements américain, turc et saoudien avec les rebelles en Syrie, la SEA avait déjà pris, en début d’année, le contrôle du compte Twitter @lemondefr, lié au quotidien d’actualité francophone Le Monde. Elle en avait profité pour relayer, auprès de plus de 3 millions d’abonnés, des messages en lien avec les attentats perpétrés les 7 et 9 janvier contre Charlie Hebdo et porte de Vincennes.

L’année dernière, la Syrian Electronic Army avait réussi à s’infiltrer dans le système informatique de Taboola, un ad network utilisé par des poids lourds de l’écosystème Web. Ce en récupérant des informations via de faux formulaires de connexion aux Google Apps.

Microsoft figure également parmi les cibles de la SEA, qui avait pris, début 2014, le contrôle de trois comptes Twitter respectivement dédiés au logiciel de VoIP Skype (@Skype), au support technique des consoles Xbox (@XboxSupport) et aux actualités de la firme (@MSFTNews). Un détournement qui avait notamment servi à pointer du doigt la connivence de la multinationale avec les gouvernements.

Les pirates n’avaient pas immédiatement lâché Microsoft. Ils avaient aussi pénétré sa messagerie interne grâce à une campagne de phishing, puis pris pour cible le blog dédié à la suite bureautique Office.

Crédit photo : welcomia – Shutterstock.com

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago