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Categories: Mobilité

Sony touché par le syndrome TO7 ?

Bien sûr, les deux machines n’ont rien à voir. D’un côté le Sony « Pen Tablet » est un PC moderne muni d’un Pentium III (disponible uniquement aux Etats-Unis). De l’autre, un vieux Thomson datant du début des années 80, tournant sur un processeur Motorola 6809E à 1 MHz. Leur point commun ? La possibilité « d’écrire » directement sur l’écran. Comme près de 20 ans de progrès technologique les sépare, la méthode employée est évidemment différente. Dans le cas de Sony, le PC est livré avec un écran plat tactile que l’on peut donc manipuler avec n’importe quel stylet en plastique à bout rond. Chez Thomson, l’ordinateur était livrée avec un crayon optique relié à la machine par un disgracieux autant que peu pratique câble torsadé. Mais le but était le même : écrire, dessiner ou simplement pointer sur un élément directement sur l’écran. Véritable progrès ou fausse bonne idée ? Comment savoir. Mais les machines ont un deuxième point commun : leur échec commercial. Sony vient en effet d’annoncer sa décision de retirer du marché ces belles machines en raison de leurs maigres ventes… Et on se souvient que le développement des ordinateurs de Thomson a été arrêté en même temps que le défunt « Plan informatique pour tous » du gouvernement de l’époque.

Au delà de l’anecdote, qui fera peut-être sourire quelques uns, c’est la question de l’intérêt de tels dispositifs qui se pose. Bien sûr, personne ne remettra en cause l’utilité des écrans tactiles pour les PDA et autres PC tablette. Mais pour les machines de bureau ? Lever le bras pour cliquer sur un lien ? Sûrement pas. D’autant que, du coup, la main et le bras cachent une portion de l’écran et finalement gênent plus qu’autre chose. Reste les graphistes qui peuvent apprécier de dessiner directement sur l’écran, posé à plat sur le bureau dans ce cas, comme un des modèles de tablettes graphiques à écran intégré de Wacom le leur permet… Avec malheureusement un désagréable problème de parallaxe du à l’épaisseur de la dalle de protection de l’écran. A l’époque des MO5 et autres TO7, ce pointage directement sur l’écran devait faciliter l’apprentissage de l’informatique par les jeunes enfants. Il suffit de mettre une souris entre les mains d’un enfant de 4 ans pour comprendre que cela ne lui pose aucun problème. Plutôt que de présenter son écran tactile comme innovation technologique (payée au prix fort qui plus est), Sony ferait peut-être mieux de se poser la question de savoir si cela sert à quelque chose.

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