Edward Snowden et Julian Assange se sont retrouvés aux Etats-Unis…mais juste pour des sessions en vidéoconférence. A l’occasion du Festival South by Southwest (Austin, Texas), les deux lanceurs d’alertes ont participé chacun à leur manière sur le thème de la défense des libertés numériques.
Réfugié politique en Russie, Edward Snowden est apparu devant une caméra avec l’image de la Constitution américaine en fond d’écran pour prendre la parole et participer à une table ronde dans un auditorium rempli de 3000 personnes. Lundi, l’ancien consultant technique de la NSA, qui a fait éclater le scandale Prism de cyber-surveillance (et beaucoup d’autres affaires sur les dérives associées aux pratiques du renseignement américain), considère qu’il faut apporter une réponse « technologique » pour protéger les libertés individuelles.
Il appelle les éditeurs de services Internet et de solutions de sécurité IT à concevoir de nouveaux outils pour chiffrer les communications électroniques et compliquer la tâche des agences de renseignement qui ne respecteraient pas le droit à la confidentialité. Dans le prolongement des débats sur la confiance à l’ère numérique, Edward Snowden considère que les sociétés qui fondent leur modèle économique sur la collecte de données devraient être en mesure de le faire « de manière responsable ». « Il ne s’agit pas de vous déconseiller de collecter les données mais de les collecter et de les stocker juste le temps nécessaire », a-t-il indiqué.
Il n’a pas été évident d’organiser cette session par écran interposé. Car Edward Snowden est accusé d’espionnage et de vol de documents rattachés à la Défense aux États-Unis. Lorsque Mike Pompeo (élu du Parti républicain à la Chambre des représentants) a appris sa participation, il avait enjoint les organisateurs du SXSW de « retirer leur invitation à ce traître et criminel de droit commun ».
Autre rebelle du Net : samedi, Julian Assange, co-fondateur de WikilLeaks réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres, avait pris la parole en mode vidéoconférence également. Il a adopté comme thème de prédilection la surveillance du Web par les gouvernements occidentaux et leurs agences de renseignement. Cette intrusion dans un espace civil (le World Wide Web) est présentée comme une « occupation militaire ».
« Internet a été coopté par ce complexe mêlant les espions, les militaires, les gouvernement et les prestataires privées pour devenir un outil de surveillance totalitaire (…) Pas dans le sens de Staline, mais dans le sens où il est total, l’individu ne peut pas s’en extraire », considère Julian Assange selon les propos retranscrits par l’envoyé spécial du Monde.
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