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Spendesk : une levée de fonds FinTech dans la famille eFounders

Début janvier, Spendesk s’abonnait, sur Twitter, au compte de Jean de La Rochebrochard, associé chez Kima Ventures.

La manœuvre n’était pas anodine : elle préfigurait l’officialisation d’une levée d’amorçage dans laquelle s’implique le fonds de capital-risque monté par Xavier Niel.

D’un montant de 2 millions d’euros, l’opération est aussi souscrite par un VC venu des États-Unis : FundersClub. Plusieurs business angels sont également dans la boucle, dont Frédéric Montagnon (Teads, OverBlog) et Nicolas Steegmann.

Ce dernier est fondateur de la société Stupeflix, qu’il a revendue l’an dernier à GoPro. Il est par ailleurs l’un des investisseurs du « start-up studio » eFounders… où est né Spendesk.

La patte Drivy

La start-up n’est entrée en phase commerciale qu’il y a un peu plus de six mois et son immatriculation au RCS remonte à août 2016, mais son président-fondateur Rodolphe Ardant*, est hébergé chez eFounders depuis l’été 2015.

Lui qui fut directeur de projet chez Drivy a convaincu son ancien employeur d’adopter l’offre de Spendesk. En l’occurrence, une solution de gestion des dépenses en entreprise.

iAdvize, Hopwork, JobTeaser, Leetchi, Webedia, We Are Social France et La Ruche qui dit Oui font eux aussi partie de ces « centaines de clients » que la jeune pousse revendique aujourd’hui. Certains lui apportent même un soutien financier dans le cadre de ce premier tour de table. Nommément AB Tasty, Birchbox, Cubyn, Dataiku, Deezer, Drivy, La Belle Assiette et Tinyclues.

Virtualiser pour sécuriser

Dataiku, qui avait fait partie des testeurs de la première heure lorsque Spendesk était en bêta privée au printemps 2016, a récemment fait part de son expérience à DAF Magazine.

L’entreprise française, qui exploite une plate-forme d’analyse de données et de création d’applications prédictives, avait subi un piratage de carte bancaire. L’opposition sur les paiements en cours avait bloqué la plupart de ses logiciels de travail, facturés sur le modèle de l’abonnement mensuel.

Spendesk lui a permis de travailler avec des cartes virtuelles à usage unique.

Pour l’heure accessible dans l’Espace économique européen, ces cartes sont de type prépayé. Leur solde est alimenté par virement. Les demandes d’achats peuvent être conditionnées à l’approbation des managers.

L’idée est de permettre une gestion automatique de toute la chaîne de la dépense, de l’émission du paiement à l’intégration dans la comptabilité, avec catégorisation automatique. La disponibilité d’une extension Chrome est censée permettre d’effectuer les demandes d’achats directement depuis les sites marchands.

Les dépenses « sur le terrain »

Au-delà des transactions en ligne, le deuxième étage de la fusée est lancé en l’objet d’une MasterCard connectée à une application mobile pour permettre la gestion des frais de déplacement ; et éliminer les notes de frais. « Plus de 250 utilisateurs » l’ont déjà testée en Europe.

Mensuelle, la tarification varie selon le nombre d’utilisateurs actifs et le volume de paiements. Le ticket d’entrée est fixé à 19 euros TTC pour une personne, avec jusqu’à 3 000 euros de dépenses et une carte bancaire « physique ».

On notera qu’il n’est pas encore possible de retirer des espèces et qu’il n’existe pas encore d’assurance pour ces CB. Attention aussi aux 2,99 % de frais pour les paiements en devises étrangères (les conditions générales, dont la dernière révision date du 20 septembre 2016, ne donne pas davantage d’informations sur le sujet).

Fort de cette levée de fonds, Spendesk recrute. Des postes sont ouverts pour un designer UX/UI, un ingénieur full-stack et un responsable du développement commercial en Allemagne.

* « Les banques proposent des solutions très orientées grands comptes [et] les acteurs du prépayé sont peu présents en Europe », expliquait Rodolphe Ardant dans une analyse concurrentielle livrée aux Échos.

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