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Telegram : la messagerie chiffrée serre la vis après les attentats

Pointé du doigt au lendemain des attentats de Paris, Telegram a remis un peu d’ordre dans son service de messagerie chiffrée.

L’entreprise fondée en Allemagne par des défenseurs de la liberté d’expression* a décidé de fermer 78 canaux exploités par l’État islamique pour diffuser sa propagande en 12 langues.

Selon une récente étude du Middle East Media Research Institute, l’organisation terroriste a adopté la plate-forme dans le double but de promouvoir ses actions (par exemple pour revendiquer la destruction du vol russe au-dessus du Sinaï) et de recruter des candidats au djihad.

Avant leur fermeture, certains canaux de communication étaient particulièrement suivis, avec plus de 10 000 abonnés, d’après SITE Intelligence, un spécialiste du monitoring des activités extrémistes.

Créateurs de Telegram, Pavel et Nikolai Durov sont également à l’origine du réseau social russe vKontakte, dont ils ont perdu le contrôle au profit d’un homme d’affaires proche du président russe Vladimir Poutine, après avoir bataillé contre le gouvernement au sujet du blocage des opposants.

Aujourd’hui exilés à Berlin, les deux frères restent marqués par ce combat, ainsi que par celui d’Edward Snowden contre la surveillance d’Internet.

Aussi réaffirment-ils – tout en se disant « perturbés » d’avoir appris que Daech utilisait Telegram à des fins de propagande – leur volonté de défendre la liberté d’opinion : « Nous ne bloquerons pas quiconque exprime des opinions alternatives [sic] de façon pacifique ».

En plus des canaux de broadcast accessibles depuis le mois de septembre, le service permet d’envoyer gratuitement des messages chiffrés de bout en bout à n’importe quel autre utilisateur, sur iOS, Android, Windows Phone, PC ou Mac.

Des messages qui peuvent éventuellement s’effacer après une certaine durée, des deux côtés de la communication.

Dans ce mode baptisé « secret chat », Telegram n’est pas en possession des moyens de décoder les données transitant sur ses serveurs. L’entreprise ne répond par ailleurs pas aux demandes portant sur les discussions instantanées, y compris de groupe. À ce jour, seuls les canaux de diffusion, les robots et le stickers sont filtrés.

Crédit photo : Telegram

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