Test Packard Bell Liberty Tab : Acer est passé par là

Multimédia : le jour et la nuit

A y réfléchir, le plus contraignant dans le processus de consommation de contenus reste la localisation des données.

Astro File Manager corrige le tir a minima, mais le lecteur multimédia lui-même tend parfois à la folie, prétendant que tel fichier « n’existe pas », alors qu’ il se trouve bien où l’on souhaite. Allez savoir d’où proviennent ces caprices.

Néanmoins, bon sang ne saurait mentir. Dans une mansuétude des grands jours, Android offre de multiples alternatives au player par défaut. Elles se trouvent du côté de l’Android Market et se nomment Hobo Player ou encore Hive Player.

Au chapitre du son, l’histoire ne connaît ni péripétie, ni dénouement. La Liberty Tab offre tout ce que l’on peut attendre d’une tablette 10 pouces, à savoir des haut-parleurs suffisamment volumineux pour regarder un film et sonoriser une pièce sans grésillements impromptus.

Avertis, les audiophiles passeront leur chemin. Au casque comme avec le module stéréo intégré, le son est clair, mais manque cruellement de profondeur. Pis, il hérite de ce souffle caractéristique et tend à saturer dès lors que l’on pousse un peu le volume.

Comme sur l’Iconia Tab, la fonction Dolby plaira aux amateurs d’effets bizarroïdes. En effet, elle n’apporte pas grand-chose du point de vue qualitatif. Tout au plus renforce-t-elle des basses absentes et des aiguës qui volent la vedette aux médiums.

Et que dire du positionnement des haut-parleurs, de part et d’autre de la coque. L’impensable se produit et le son s’étouffe inéluctablement dès lors que l’on repose ses bras en se servant de ses cuisses comme support. Ce qui est souvent le cas en position assise.

Qui dit son dit généralement image. Hormis son étrange placement, en haut à droite de la face arrière, l’appareil photo 5 Mégapixels excelle dans la normalité. Quoique le rendu tire vers le bleu, notamment dans les zones les plus sombres de l’image, sans pour autant apporter d’aberrations chromatiques notoires.

En contrepartie, les fonctionnalités (balance des blancs en tête) abondent et accouchent de clichés respectables, à condition de les utiliser à bon escient. Ainsi, pour obtenir des contours précis, on proscrira le flash, auquel on préférera l’exposition : l’ouverture de l’iris dispose d’un réglage à quatre pas.

Il est évidemment acquis qu’à mitrailler à coup de tablette, les photographes en herbe auront l’air de martiens. Tant qu’à faire, ils feront coup double et s’adonneront à la visioconférence via l’objectif à 2 millions de pixels situé en façade. Le VGA ne brille résolument pas par sa qualité, mais il suffit à entretenir une conversation tout en contemplant la bouille de son interlocuteur.

La Liberty Tab en fait déjà beaucoup pour ses détenteurs, mais elle dispose encore d’une marge de progrès considérable dans le domaine de la vidéo. Certes, les MP4 et MOV encodés en H.264 passent comme une lettre à la poste. Mais c’est compter sans les DivX, les MKV issus de disques Blu-Ray et, sommet de la déception, les séquences en 1080p.

Pour ces dernières, c’est littéralement la loterie. Le processeur semble suivre sans rechigner, si bien qu’on impute naturellement la limitation à la partie logicielle. Vivement la mise à jour vers Android 3.2 !

En dernier lieu, l’absence du système Clear-Fi n’est pas rédhibitoire. Elle aurait pourtant apporté un plus en transformant la tablette en un appareil réseau compatible DLNA. Cette fonction est un régal sur l’Iconia Tab et au regard de l’offre logicielle similaire (lecteur d’ebooks Lumiread, lecteur de médias NemoPlayer…), on était en droit d’en bénéficier sur la Liberty Tab.

(lire la suite de l’article en page 7)