Pour gérer vos consentements :
Categories: Cloud

TextSecure : l’atout chiffrement de WhatsApp fait débat

WhatsApp aura mis six mois à concrétiser l’implémentation, dans son application mobile de messagerie instantanée, du protocole de chiffrement open source TextSecure, celui-là même qu’Edward Snowden a vanté à plusieurs reprises pour son efficacité.

Financé par des dons et des subventions, TextSecure est optimisé pour protéger les communications dans les systèmes de messagerie électronique asynchrone. Son développement est assuré par l’entreprise américaine Open Whisper Systems, qui en a fait son offre phare.

Dans un premier temps, le chiffrement ne sera accessible que sur Android, sans prise en charge des conversations de groupe et des messages dans lesquels se trouvent des contenus « multimédias » (autres que du texte). La feuille de route fait toutefois état du support de davantage de plates-formes – TextSecure étant disponible sur iOS et sur les principaux navigateurs Web du marché – et de l’ajout d’un double vérification des clés de sécurité côté client.

WhatsApp revendiquant 600 millions d’utilisateurs, il a fallu réaliser un déploiement à grande échelle de TextSecure, en dimensionnant notamment l’infrastructure afin de résister aux pics de trafic. Côté confidentialité, le chiffrement se basant sur un jeu de clés auxquelles n’ont accès que les deux personnes qui s’échangent des messages, WhatsApp assure que les données ne peuvent pas être lues par des tiers, y compris des autorités qui les saisiraient.

Mais ce dernier point fait débat. Le code de WhatsApp étant propriétaire, il est impossible de voir comment s’est effectuée l’intégration de SecureText. Se pose alors la question d’éventuels détournements des données personnelles, qui pourraient par exemple être collectées par… Facebook (propriétaire de WhatsApp).

Des voix s’élèvent pour réclamer le passage en open source du client WhatsApp afin de s’assurer que le chiffrement soit bien effectif avant que les données atteignent les serveurs. On s’inquiète également des collectes qui pourraient être effectuées « à la source », c’est-à-dire directement dans l’application, dans l’optique de profiler les utilisateurs en fonction des messages qu’ils envoient. Le flou est d’autant plus grand que la politique de confidentialité de WhatsApp n’a toujours pas été mise à jour pour dissiper ces doutes.

WhatsApp, une vitrine pour Open Whisper Systems

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : maîtrisez-vous le langage high-tech ?

Crédit photo : kentoh – Shutterstock.com

Recent Posts

Avec Phi-3-mini, Microsoft va-t-il convertir les PME à la GenAI ?

Microsoft lance Phi-3-mini, un petit modèle de langage (SLM) qui s'adresse aux entreprises ne disposant…

2 jours ago

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

3 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

4 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

1 mois ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago