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Le timing est idéal pour TheFamily : l’accélérateur parisien entre au capital de la Holberton School à quelques semaines de sa première rentrée, le 22 janvier 2016.

Basée dans le quartier d’affaires de San Francisco, cette école* créée par les Français Julien Barbier, Sylvain Kalache et Rudy Rigot (par ailleurs cofondateurs du réseau d’informaticiens while42 et de la plate-forme TechMeAbroad) vise à exporter la « méthode européenne » pour former, en 2 ans avec 6 mois de stage, des ingénieurs et développeurs full-stack « de haut niveau ».

Pour se positionner comme une alternative aux formations intensives en programmation, aux cursus universitaires et aux cours en ligne, la Holberton School a adopté un modèle qui rappelle celui de l’école 42 fondée par Xavier Niel : une culture projet et l’apprentissage par les pairs.

Afin de répondre aux attentes du marché – tout particulièrement de la Silicon Valley – en s’adaptant à l’évolution des besoins de l’industrie, l’équipe dirigeante s’est attaché le concours d’une centaine de « mentors » parmi lesquels Jerry Cuomo (CTO chez IBM), Kate Volkova (développeuse chez Microsoft), Emmanuel Cron (Google), Stéphane Sezer (Facebook), Michel Molongo (Criteo), Anta Aidara (Natixis) ou encore Melissa Verduci (Ubisoft).

La Holberton School avait annoncé, en septembre 2015, un premier tour de table souscrit entre autres par Trinity Ventures et Partech Ventures, aux côtés de Jerry Yang, Salomon Hykes et Jonathan Boutelle, respectivement cofondateurs de Yahoo, Docker et Slideshare.

Un cercle aujourd’hui rejoint par TheFamily, dont Julien Barbier loue le portefeuille de start-up, mais aussi la « complémentarité » avec son école en matière d’approche éducative : poser des défis et donner le minimum de consignes initiales pour pousser les étudiants à « chercher la théorie » et à « travailler collaborativement à son application ».

Cofondatrice et principale dirigeante de TheFamily, Alice Zagury confirme : « Le modèle de l’éducation n’a pas évolué depuis le 18e siècle : les élèves passent toujours des heures face à un professeur qui guide leur réflexion. Ce principe est complètement obsolète ».

La sélection des élèves ne se fait d’ailleurs pas sur les diplômes, ni même sur l’expérience en programmation, mais « sur le talent et la motivation », avec un projet de création de site Internet doublé d’un entretien sur place ou par Skype.

Les prochaines promotions feront leur entrée en mai et en septembre 2016. Les deux ans de formation ne donneront pas droit à un diplôme, mais à un certificat dont la version numérique sera conservée… sur la blockchain.

* Une école nommée en l’honneur de Frances Elizabeth « Betty » Holberton, qui fut l’un des créateurs de l’ENIAC, premier ordinateur programmable.

Crédit photo : isak55 – Shutterstock.com

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