Très haut débit : le VDSL2 appelé à la rescousse dans les zones peu denses ?

Quelle(s) solution(s) pour le très haut débit rural ?

Au sein de ce groupe, les voix et avis divergent sur les moyens de parvenir à la montée en débit.

Peu d’informations filtrent mais on sait toutefois que la solution de bi-injection fibrée (la fibre arrive au sous-répartiteur) aurait les faveurs de France Telecom.

Selon nos informations, l’opérateur historique verrait dans ce choix la possibilité d’apporter le très haut débit dans des zones peu denses (donc moins rentables) comme les territoires ruraux. Et ce, par le biais de la boucle locale cuivre qu’il possède.

La technologie VDSL2 serait en première ligne pour cela.

« C’est une hypothèse parmi d’autres » , commente un membre de la communauté des opérateurs.

Cette source indique toutefois que « les équipements compatibles avec le VDSL2 (DSLAM, modem) sont plus chers, et il n’y a pas en l’état actuel de modèle économique adapté. »

Notre interlocuteur nous précise que ce déploiement ne concernerait que des zones peu denses, principalement rurales, où la fibre jusqu’à l’abonné mettra plusieurs années voir décennies avant d’arriver.

Cette alternative serait donc une solution rustine transitoire.

« Le nombre d’abonnés est limité et il n’y aura sans doute pas d’effet de volume comme l’ADSL (…) les abonnements seraient donc plus chers » ajoute-t-il.

En d’autres termes, si cette solution était retenue, il pourrait y avoir un très haut débit des villes et un très haut débit des champs.

« En donnant une seconde vie au cuivre, c’est le risque d’une sur-fracture numérique qui peut s’installer » , renchérit un autre spécialiste sous le couvert de l’anonymat.

Récemment, Edouard Barreiro, représentant de l’UFC – Que Choisir, confiait dans une interview ITespresso.fr que, “pour que la fibre décolle, il semble nécessaire de tuer le cuivre.”

Si techniquement, le VDSL2 pourrait répondre à la problématique d’un accès très haut débit pour tous, il reste de nombreuses questions autour du financement de cette phase transitoire et de l’accès aux infrastructures pour ne pas entraver la concurrence.

« La solution peut apparaître comme idéale pour les populations rurales qui ont une activité en télétravail. Mais il est impératif de raisonner avec une vision de prospective sur le long terme et, selon toute vraisemblance, cela passe plutôt par la fibre pour tous » , conclut notre interlocuteur issu d’un opérateur.

(Lire la fin de l’enquête page 3)