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Requins vs câbles télécoms sous-marins : le gagnant n’est pas celui qu’on croit – Tribune Ciena

Internet peut-il être coupé en un coup de mâchoire ? Ce week-end, Google a révélé que « des requins faisaient montre d’un gout inexpliqué pour les nouveaux câbles optiques utilisés pour relier les Etats-Unis, l’Europe et le Japon. »

Si les attaques de requins restent anecdotiques, les câbles télécoms sous-marins subissent de nombreuses perturbations de divers genres.  Cet écosystème demande une maintenance spécifique et représente un budget non négligeable (on évoque souvent un coût de 250 000 dollars par intervention).

Eric Sèle, Vice-President Strategic Solutions pour la zone Europe – Moyen Orient – Afrique chez Ciena (équipementier réseaux longue distance), revient sur le sujet a priori anecdotique mais les câbles sous-marins télécoms sont soumis à diverses perturbations.

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« Aujourd’hui, les câbles sous-marins sont critiques pour les communications. Pourtant, ils sont souvent oubliés et les services qu’ils offrent considérés comme acquis, alors même qu’ils représentent pourtant plus d’un million de kilomètres de fibre optique dans le monde.

Pour se représenter leur importance, il suffit de suivre le parcours que doit emprunter un e-mail parti du Royaume-Uni en direction de l’Australie. Avant d’arriver à destination, il devra passer par Marseille, puis Alexandrie avant un détour par Mumbai et pour finir, Singapour.

Ce voyage, de près de 9500 kilomètres tout de même, est réalisé quasi-exclusivement via les câbles sous-marins, et ce, en une fraction de seconde.

Les attaques de requins représentent une perte financière non négligeable, une morsure pouvant coûter des centaines de milliers d’euros en réparations.

Mais les requins ne sont pas les seuls à en avoir après le réseau : tremblements de terre, tsunamis, ancres de bateaux, courants de turbidité et, bien sûr, les plus classiques pannes matérielles. Au final, des câbles sont abimés en moyenne tous les 3 jours.

Heureusement, les pannes de réseaux mondiales peuvent être évitées et notre connexion n’est pas complètement à la merci des intempéries. Aujourd’hui, les infrastructures de réseaux sous-marins utilisent des réseaux maillés dynamiques et flexibles, utilisant les multiples fibres géographiquement réparties et disponibles entre deux points pour rediriger et réparer automatiquement la connexion en cas de panne, en quelques millisecondes seulement.

Autant dire que les requins ne sont pas prêts d’avoir le dernier mot. »

Crédit image : Ciena

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