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UMTS : un quatrième candidat peu probable ?

Le gouvernement vient de fixer à fin décembre, ou au plus tard début janvier, la publication des modalités techniques et financières pour l’octroi des licences UMTS. Concernant les modalités financières, Bercy a rappelé que le ticket d’entrée était fixé très précisément à 619 209 795,27 euros et que la durée de la licence était portée de quinze à vingt ans. Par ailleurs, il a annoncé que la taxe sur le chiffre d’affaires UMTS était fixée à 1 %, soit le taux le plus bas qui avait pu être imaginé. La fourchette envisagée jusqu’ici par l’Etat était entre 1 et 2 %. En échange de cette mesure, Orange et SFR devront investir 500 millions de francs chacun sur deux ans, afin d’améliorer la couverture GSM sur le territoire.

Si l’ART, Orange et SFR se disent satisfaits de la décision du gouvernement sur le montant de la taxe sur le chiffre d’affaires, certains estiment qu’il aurait pu être en fonction de la couverture du territoire. Des sénateurs centristes ont ainsi déposé un amendement en ce sens. Ils estiment que la taxe devrait être de 1,7 %, 1,5 %, 1,2 %, 1,1 % puis 1 % selon que l’opérateur couvre respectivement 60 %, 80 %, 90 %, 95 % et 100 % du territoire français. L’Autorité de régulation ne semble pas avoir retenu cette solution. Il est vrai que la taxe ne saurait être une carotte suffisante pour amener les opérateurs à couvrir la totalité du territoire. Ces derniers seront bien évidemment tentés de calculer à quel moment il est plus favorable de payer des taxes que d’investir dans des zones peu denses.

Le retour de Bouygues ?

Concernant le nombre d’opérateurs, aucun nouveau candidat ne s’est déclaré. Toutefois, le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christian Pierret, a déclaré au quotidien Les Echos« que le gouvernement avait pris toutes ses dispositions pour qu’il y ait in fine quatre opérateurs UMTS en France ». Les regards se sont évidemment tournés vers Bouygues, d’autant que le groupe allemand E.ON serait en pourparlers avec l’opérateur afin de lui échanger les 17,5 % qu’il détient dans Bouygues Telecom contre une participation majoritaire dans Saur, la filiale « Eau » du groupe français. Cela permettrait ainsi à Bouygues de se renforcer au sein de sa filiale télécoms. Par ailleurs, le montant indexé sur le chiffre d’affaires UMTS réalisé évitera ainsi au troisième opérateur mobile français, d’être taxé aussi lourdement que ses concurrents Orange ou SFR. Quant au quatrième opérateur, deux récentes études viennent quelque peu tempérer l’optimisme du gouvernement. Selon les cabinets d’étude Goldman Sachs et UBS Warburg, le marché risque de ne pas avoir de place pour un quatrième opérateur notamment en raison de l’absence d’un quatrième réseau GSM déjà installé.

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