Voici plusieurs mois que l’acquisition de WhatsApp par Facebook fait l’objet d’une enquête approfondie en Europe.
Les démarches s’accélèrent à l’initiative du réseau social, qui a directement sollicité, ce 29 août, les autorités compétentes sur les dossiers antitrust. Ces dernières disposent d’un délai de 25 jours ouvrés – dans le cas présent, jusqu’au 3 octobre 2014 – pour répondre à une telle demande formelle… et valider la transaction ou au contraire approfondir leurs investigations.
La société Internet de Mark Zuckerberg a choisi cette voie pour s’épargner d’éventuelles enquêtes complémentaires dans des Etats membres de l’UE. En contrepartie, ses pratiques sont désormais soumises à l’appréciation des entreprises IT identifiées comme ses concurrents ou clients sur au moins un marché.
Ces acteurs du numérique parmi lesquels Google ou encore Twitter ont jusqu’au 8 septembre pour répondre au questionnaire de 70 pages qui leur a été adressé et dont le Wall Street Journal s’est procuré une copie. Passé quelques interrogations sur le volet technique (basculement entre les réseaux, mutualisation des infrastructures…), Bruxelles se demande surtout dans quelle mesure la messagerie instantanée peut se substituer à d’autres moyens de communication comme les SMS/MMS et les e-mails.
La Commission cherche plus globalement à cerner les différences qui existent à l’heure actuelle entre les services respectifs de Facebook et WhatsApp. Elle s’intéresse par ailleurs aux implications du rapprochement entre les deux sociétés en termes de confidentialité et de monétisation des informations personnelles.
C’est précisément sur ces enjeux que s’était concentré le débat aux Etats-Unis. En avril dernier, les autorités sur place avaient finalement validé la transaction, tout en soumettant le réseau social à certaines obligations en matière d’exploitation des données de ses utilisateurs. Notamment celle de solliciter systématiquement un consentement exprès pour toute collecte d’éléments sous forme numérique, qu’il s’agisse de noms, d’adresses e-mail ou encore de listes de contacts récupérées à même les téléphones mobiles.
Cette enquête faisait suite à une saisine de la Federal Trade Commission – gendarme américain de la concurrence – par l’Electronic Privacy Information Center et le Center for Digital Democracy, deux organisations de lutte pour la confidentialité à l’ère numérique. WhatsApp n’avait pas tardé à réagir et maintient aujourd’hui encore une ligne directrice : son passage dans le giron de Facebook n’aura aucune influence sur les règles relatives à la confidentialité des données personnelles.
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