Pour gérer vos consentements :

VDSL2 : le déploiement va s’étendre à toute la France

A l’issue d’une phase de tests menée dans les départements de Dordogne et de Gironde, l’ARCEP a donné son feu vert aux opérateurs pour basculer, à l’échelle nationale, leurs abonnés fixes vers le VDSL2.

Cette technologie permet d’atteindre, sur paire de cuivre, des débits théoriques de 100 Mbit/s en réception et 25 Mbit/s en émission, contre respectivement 25 Mbit/s et 1 Mbit/s pour l’ADSL2+.

L’ARCEP avait rendu, en avril dernier, un avis favorable quand à son introduction sur la boucle locale de France Telecom (aujourd’hui Orange).

Le régulateur des télécoms organisera, ce 1er octobre, une session un chat sur son site Internet, en compagnie d’experts qui détailleront les conditions d’éligibilité au VDSL2, ses performances et sa disponibilité selon les opérateurs.

Il est d’ores et déjà entendu que la technologie est très dépendante des interférences et de la distance.

Seuls les abonnés raccordés directement au central téléphonique (sans passer par un sous-répartiteur) et qui n’en sont pas trop éloignés (moins d’un kilomètre) jouiront de conditions optimales.

Ainsi, 16% des foyers français – soit un bassin d’environ 5 millions d’abonnés – devraient ressentir une différence par rapport à l’ADSL. Et à peine 6% des 31 millions de lignes ADSL pourront espérer profiter de plus de 30 Mbit/s.

Pas de quoi remplacer la fibre qui, à terme, reste la technologie d’avenir incontournable pour le très haut débit sur les réseaux fixes.

Mais l’ARCEP assure que la plupart des lignes concernées par l’exploitation du VDSL2 sont situées dans des zones qui ne feront pas l’objet de déploiements FTTH (fibre optique à domicile) à court terme.

Du côté des opérateurs, le passage au VDSL2 implique le changement des cartes d’interconnexion dans les noeuds de raccordement des abonnés (NRA).

Détenant le principal réseau en cuivre sur le territoire national en raison de son statut d’opérateur historique, Orange se positionne en première ligne, comptant sur le VDSL2 pour assurer la montée en débit dans les collectivités qui devront attendre avant de voir la fibre optique.

Free est lui aussi sur les rangs, quand bien même la technologie n’est supportée que sur la dernière version de sa Freebox (v6, ‘Révolution’).

Bouygues Telecom projette également d’inclure le VDSL2 dans ses formules fixes, pour tous les abonnés détenteurs d’une Bbox Sensation. Quiconque souhaitera en bénéficier devra en faire la demande expresse auprès du service client.

Interrogé par Les Échos, Philippe Logak, secrétaire général de SFR, tempère son propos : « Le VDSL […] ne doit être retenu que pour les zones non dégroupées en priorité ou non dégroupables, afin de ne pas perturber les investissements dans la fibre« .

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : connaissez-vous bien Free ?

Crédit photo : alexskopje – Shutterstock.com

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago