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VoD en France : des perspectives de croissance avec ou sans Netflix

Que ce soit en termes de popularité, d’usage ou encore de satisfaction, la stabilité des indicateurs sur le marché français de la vidéo à la demande (VoD) laisse entrevoir un fort potentiel de croissance.

Ainsi s’expriment les principales conclusions établies par Médiamétrie dans une étude réalisée du 18 novembre au 3 décembre derniers auprès de 4014 internautes de 6 ans et plus (voir la synthèse au format PDF). Mais si près de 9 sondés sur 10 (86%) connaissent la VoD, essentiellement par la publicité ou grâce à leur entourage, seuls 30% l’ont déjà utilisée pour regarder un programme payant.

Le public est toujours principalement masculin, avec une catégorie d’âge particulièrement réceptive : les 25-34 ans. Dans 65% des cas, le visionnage s’effectue en famille. Plus de 92% des contenus VoD diffusés sur les téléviseurs sont des films, l’ordinateur étant privilégié pour regarder la télévision de rattrapage (catch-up TV), notamment des programmes courts comme des séries.

Pour 57% des répondants, la consommation de vidéo à la demande se fait via la section « nouveautés » : les utilisateurs n’ont pas choisi au préalable quel programme ils allaient regarder. Au global, le taux de satisfaction atteint à l’égard de la VoD atteint 94% sur ordinateur et 93% sur téléviseur. En revanche, seuls 3% des interrogés ont déjà essayé une offre par abonnement mensuel (SVoD, pour « Subscription Video on Demand »)… et seuls 6 internautes sur 10 en ont entendu parler.

Selon Médiamétrie, le développement de la VoD est contrarié par l’augmentation du nombre de chaînes TV gratuites, mais aussi par les services de replay mis en place par ces mêmes chaînes, sur le Web ou via des applications. Autre paramètre : le succès des plates-formes en ligne YouTube et Dailymotion, accentué par la multiplication des décodeurs et boîtiers multimédias Android destinés à transformer tout téléviseur en Smart TV.

De nombreux internautes soulignent également la cherté de l’offre : autour de 4 à 5 euros TTC par vidéo louée pour une durée de 48 heures. Autant de marge de manoeuvre pour ces offres « disruptives » que certains acteurs français tentent de mettre en place, parfois via des alliances, comme celle récemment officialisée entre Vodkaster (réseau social dédié au cinéma) et Riplay (dématérialisation des supports DVD).

En toile de fond, la question de l’arrivée de Netflix dans l’Hexagone. La plate-forme VoD américaine a fait allusion à son développement international lors de la présentation de ses résultats trimestriels. Et les signes d’une implantation en France ne manquent pas : rendez-vous pris à l’Elysée en décembre, rencontre entre le CEO Reed Hastings et la ministre de l’Économie numérique Fleur Pellerin à l’occasion du CES…

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Crédit photo : Brisbane – Shutterstock.com

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