Yahoo referme la page de son kiosque numérique Livestand

L’aventure Livestand a tourné court. Le kiosque numérique de Yahoo, quelques six mois d’âge, s’apprête à fermer ses portes.

Pensé tel une déclinaison du portail Web sous la forme d’un écosystème plus en phase avec les terminaux mobiles et l’expérience tactile, le service constitue un tremplin pour les acteurs de la presse en ligne, qui peuvent y afficher à la vente leurs productions.

Plus qu’un simple marchand de journaux, Livestand remplit l’office d’une bibliothèque de contenus numériques. Il  inclut notamment des bandes-annonces, mais aussi une rubrique dédiée à l’actualité.

Son éditeur l’a décliné en plusieurs applications mobiles, dont l’une dédiée à la tablette Apple iPad. S’y adjoint un moteur de recommandations qui détermine, par apprentissage automatique, les préférences de l’utilisateur pour lui suggérer des éléments susceptibles de retenir son attention.

Sa fermeture précipitée s’inscrit dans le cadre d’une refonte d’envergure en laquelle Yahoo répercute une « rationalisation nécessaire » de ses services.

Le groupe Internet joue de sous-entendus et métaphores pour contourner la question de la rentabilité et entérine davantage les supposés bénéfices d’un recentrage stratégique sur quelques piliers, notamment le moteur de recherche, considérés comme des leviers d’innovation.

Google a fait de même fin avril, délaissant sa plate-forme One Pass, intronisée en février 2011 sous la dénomination Pass Media.

La firme de Mountain View s’octroyait 10% des revenus générés (à titre comparatif, cette part est de 30% pour Apple), en échange de quoi les éditeurs tiers pouvaient afficher leurs publications et les commercialiser directement aux mobinautes, sans autre contrainte.

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