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Yomoni lève 5 millions d’euros : un autre ticket FinTech pour Crédit Mutuel Arkéa

Les liens se renforcent entre Yomoni et Crédit Mutuel Arkéa.

Entré au capital de cette FinTech en 2015 dans le cadre d’un tour de table de 3,5 millions d’euros, le groupe de bancassurance remet au pot.

Iéna Venture, l’incubateur de la Financière de l’Échiquier, fait de même. Les deux investisseurs historiques interviennent à parité dans cette opération chiffrée à 5 millions d’euros et à laquelle participe également l’équipe dirigeante de la start-up – les salariés bénéficiant par ailleurs d’actions gratuites, d’après L’Agefi.

Les jonctions établies par Crédit Mutuel Arkéa ne sont pas que d’ordre capitalistique. C’est, en l’occurrence, auprès de sa filiale Suravenir que sont souscrits les contrats d’assurance-vie dont Yomoni se propose d’assurer la gestion sous mandat, en associant algorithmes et équipe de gestion.

Ce modèle hybride reposant sur des contrats de groupe permet d’optimiser les coûts de fonctionnement… et de proposer un ticket d’entrée à 1 000 euros, nettement inférieur à ce que proposent généralement les banques et dans une moindre mesure la concurrence (par exemple, 10 000 euros minimum chez WeSave).

L’Europe attendra

Par opposition au conseil en investissement que proposent des acteurs comme FundShop et Marie Quantier, Yomoni propose aux épargnants de lui déléguer intégralement la gestion des placements, sur la base de fonds indiciels (ETF, pour « Exchange traded funds »).

À l’heure d’annoncer son premier tour de financement, la jeune pousse – qui était encore en cours d’agrément par l’AMF – affirmait viser le milliard d’euros d’actifs sous gestion à l’horizon 2017. Elle évoquait aussi un ouverture en Belgique et en Suisse.

Les ambitions sont désormais plus mesurées : le focus se fait sur le développement en France et le seuil du milliard n’est plus visé que pour 2020.

Yomoni a la particularité, contrairement à ses principaux rivaux, de communiquer ses encours. Quinze mois après le lancement commercial de l’offre, le compteur avoisine les 12 millions d’euros, déposés par environ 2 000 clients. La dynamique s’accélère : près de la moitié de ce montant a été déposée au 4e trimestre 2016, selon Le Journal du Net.

En matière de rendement, les taux communiqués pour l’année 2016 oscillent de 2,1 % à 7,2 %, net des frais que prélève Yomoni (au maximum 1,6 % du capital placé).

Des prudents aux audacieux

Au-delà de l’assurance-vie, l’épargne peut aussi se faire sur des PEA ou des comptes-titres, conservés dans les livres de Crédit Agricole Titres.

Le type de placement dépend du profil de risque, laissé à l’appréciation de l’épargnant, le robo-advisor de Yomoni effectuant des suggestions sur la base d’un questionnaire.

Le profil le moins risqué (« prudent ») comporte une garantie sur l’intégralité des montants nets investis, grâce à un fonds en euros. À mesure qu’on grimpe dans l’échelle (jusqu’au placement « audacieux »), l’investissement se diversifie, entre obligations sécurisées et actifs plus risqués (actions, matières premières, obligations risquées).

Sébastien d’Ornano mise sur le bouche à oreille pour développer l’activité : 40 % des nouveaux souscripteurs arrivent sur recommandation de clients existants, confie-t-il à BFM Business.

Affirmant que 70 % des clients ont remis de l’argent après leur premier dépôt, le président exécutif de Yomoni (arrivé au printemps dernier de la Financière de l’Échiquier, en remplacement de Mourtaza Asad-Syed, passé directeur des investissements) estime que la levée de fonds couvrira les frais de fonctionnement sur deux ans. Tout en absorbant une partie des coûts d’acquisition de clients. On parle là notamment des primes régulièrement offertes pour l’ouverture d’un compte.

Il est également question de recruter des conseillers financiers, en complément aux trois actuellement en poste. Puis d’accroître les horaires de disponibilités face aux banques.

Sur la feuille de route figurent aussi de nouveaux produits financiers, dont une assurance-vie « entièrement digitalisée » qui devra permettre aux parents de constituer une épargne pour leurs enfants. Une solution d’agrégation est par ailleurs dans les tuyaux, pour permettre de basculer des soldes de comptes courants vers des produits d’épargne.

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