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YouTube ne veut plus faire la promo des vidéos pornos

La tendance anti-porno sur les réseaux sociaux touche désormais YouTube et Ning. Les deux sites ont annoncé cette semaine la mise en place de mesures plus restrictives vis-à-vis des contenus « pour adultes » accessibles à partir de leurs plates-formes.

« Nous ne souhaitons pas que nos utilisateurs se trouvent nez à nez avec du contenu qu’ils n’ont pas initialement recherché », a expliqué YouTube sur son blog. YouTube avait depuis longtemps mis en place un système de « flags », grâce auquel les utilisateurs avertissent le site de vidéos au contenu illégal ou prohibé.

Les séries de mesures annoncées aujourd’hui vont plus loin. Les vidéos qui contiennent des images « sexuellement suggestives » seront réservées aux personnes âgées de plus de 18 ans.

YouTube a aussi annoncé qu’il modifiera l’algorithme des « vidéos explicites » afin qu’elles n’apparaissent plus en tête de liste lors d’une recherche. Enfin, le site va faire la chasse aux vignettes trompeuses : celles qui utilisent des images sexy pour attirer les utilisateurs alors que le contenu n’a rien à voir seront purement et simplement retirées du site.

Ces déclarations concernant le nouveau règlement ont provoqué un tollé sur le site, avec plus de 2000 commentaires, la plupart condamnant ces mesures restrictives.

Des annonceurs réticents

De son côté, la plate-forme Ning, qui offre aux développeurs des outils pour créer rapidement des réseaux sociaux en marque blanche, a également annoncé mettre fin à la communauté « Red Light District », hébergeant du contenu sexuel ou pornographique. « Il n’est pas rentable pour nous de continuer à héberger des réseaux de communautés pour adultes », a indiqué Gina Bianchini, co-fondatrice de Ning, sur le blog officiel de la société.

Les contenus sexuels ne rapportent pas suffisamment d’argent pour le travail qu’ils requièrent, explique Gina Bianchini. Un point de vue qui semble paradoxal, tant le Web fourmille de sites pornographiques.

Mais la PDG souligne que « les sites de réseaux sociaux pour adultes ne valent pas (financièrement) la peine pour nous car ils ne génèrent pas suffisamment de revenus pour couvrir leurs frais », insistant sur le travail en aval de régulation des contenus illégaux ou protégés par le droit d’auteur.

« De plus, précise-t-elle, ces réseaux pour adultes ne suscitent pas l’enthousiasme de nos annonceurs ». Les sites de réseaux pour adultes ne représentent qu’un pourcent des 630 000 sites créés grâce à Ning.

Les décisions de YouTube et Ning suivent de près celle du site de petites annonces très consulté aux Etats-Unis : Craigslist. Il y a un mois tout juste, le site a décidé de rendre payante sa catégorie « services érotiques » et requiert désormais aux posteurs de fournir une identité valide. Résultat : le volume des annonces dans la section a diminué de 90%.

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