Patate chaude dans le débat autour de la neutralité du Net, le blocage publicitaire de Free refait surface.
Le voici réinvesti dans les boîtiers Freebox Révolution, sur le principe de l’opt-in : c’est à l’utilisateur de l’activer en toute connaissance de cause, via l’interface d’administration.
Plus de 5 millions d’internautes sont concernés par ce filtrage des contenus à caractère publicitaire, qui vise les régies AdMob, AdWords et DoubleClick, toutes trois gérées par Google.
La technologie de Free fonctionne sur le principe des bloqueurs conventionnels (AdBlock, AdThwart, Webmail Ad Blocker), installables dans les navigateurs Internet sous la forme de modules complémentaires.
Applicable aussi bien au Web qu’aux applications mobiles, elle englobe tous les terminaux, qu’ils soient connectés par câble ou en Wi-Fi.
Sa première apparition remonte au 3 janvier. La mise à jour du module Server (version 1.1.9) des boîtiers Freebox Révolution avait eu l’effet d’une bombe, le bloqueur étant actif par défaut.
L’utilisateur n’avait pas le contrôle des paramètres de filtrage : le système semblait reposer sur une liste noire destinée à intercepter et remplacer à la volée les requêtes DNS vers certaines régies.
Le 7 janvier, après conciliation avec éditeurs, annonceurs et diffuseurs sous la houlette de la ministre de l’Économie numérique Fleur Pellerin, Free avait fait machine arrière.
Mais sa fronde avait soulevé la question des rapports entre FAI et prestataires de services Internet : comment gérer la bande passante ? Qui doit contribuer au financement des infrastructures réseaux (construction de data centers, investissements dans les tuyaux) ?
En toile de fond se sont également dessinés des enjeux quant à la pérennité du modèle économique de nombreux sites Internet qui vivent de la publicité.
Des inquiétudes n’ont pas tardé à peser autour de l’éventuel blocage d’autres services reposant sur le même socle technologique que les bannières et autres liens commerciaux. Notamment la recommandation de contenu.
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