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Blockchain et finance : IBM et J.P. Morgan construisent sur base Ethereum

Permettre un traitement plus rapide et moins onéreux des paiements internationaux en réduisant, grâce à une blockchain, le nombre d’intermédiaires impliqués dans les processus de compensation-règlement* : c’est le sens des initiatives qu’IBM et J.P. Morgan ont annoncées à quelques heures d’intervalle ce lundi.

Tandis que le premier déclare être entré en phase de production, le second parle d’un pilote. Mais dans les deux cas, Ethereum fait office de fondement.

IBM s’appuie sur un environnement open source dont il est contributeur : Hyperledger Fabric, passé cet été en version 1.0.

Fruit d’un consortium que chapeaute la Fondation Linux, le projet est destiné au développement d’applications distribuées.

Sur sa base, Big Blue a agrémenté son PaaS Bluemix d’une offre de « blockchain as a service » comprenant des couches additionnelles de sécurité : mise en place de règles d’accès, gestion des clés de chiffrement, cloisonnement avec possibilité d’exécution dans des conteneurs, etc.

Cette solution est mise en œuvre auprès des membres de l’Advanced Pacific Financial Infrastructure for Inclusion (APFII), partenariat public-privé lancé avec le concours de l’ONU et du réseau interbancaire SWIFT pour favoriser le développement de services financiers dans la zone Pacifique.

Une blockchain, des blockchains

Hyperledger n’est, en l’état, utilisé que sur la partie compensation, aussi bien pour enregistrer les termes des contrats que pour gérer le collatéral. Le règlement repose sur une autre blockchain, que fournit l’organisation à but non lucratif Stellar, avec la garantie d’une prise en charge de plusieurs milliers de transactions par seconde.

L’exploitation du service dans la zone Pacifique est gérée par KlickEx, société néo-zélandaise spécialisée dans le change de devises et dont le fondateur Robert Bell est aussi président de l’APFII.

IBM vise, à terme, un élargissement à des actifs financiers tels que les actions et les obligations… ou encore les cryptomonnaies qu’émettraient des banques centrales.

Du côté de J.P. Morgan, on s’appuie sur Quorum, du nom d’une adaptation d’Ethereum annoncée voilà un an avec un accent sur la confidentialité des transactions.

Australia and News Zealand Banking Group et la Banque royale du Canada sont les premiers à rejoindre l’initiative que la banque d’affaires lance sous le nom « Interbank Information Network ».

* Le processus de compensation-règlement permet de rééquilibrer les comptes des différents acteurs d’une transaction. La compensation consiste à déterminer les participants et les montants engagés. Le règlement recouvre le versement des sommes dues.

Photo via VisualHunt.com

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