Pour gérer vos consentements :
Categories: Entreprise

Crowdfunding : un « choc de simplification » appliqué au financement participatif

Comment encadrer le crowdfunding de manière suffisamment souple pour ne pas entraver son développement ? Voici plusieurs mois que le gouvernement planche sur cette problématique avec l’objectif de favoriser l’investissement dans les start-up françaises.

En déplacement dans la Silicon Valley, François Hollande rappelait, la semaine passée, sa volonté de donner « une nouvelle impulsion » à ce mode de financement participatif – alternative aux business angels et au capital-risque – afin de le rendre « aussi incitatif qu’aux États-Unis ». Une première piste de réglementation avait été esquissée à l’été 2013, dans le cadre d’une « thérapie de choc » destinée à simplifier et sécuriser la vie des entreprises.

Plusieurs mesures avait été édictées à la suite d’un comité interministériel de modernisation de l’action publique. Début septembre, elles étaient synthétisées par Pierre Moscovici (ministre de l’Économie et des Finances) dans un projet de loi dont le volet numérique abordait également les enjeux de la dématérialisation ou encore du très haut débit.

Ces démarches faisaient suite à la publication de guides de bonnes pratiques à destination des porteurs de projets et des contributeurs grand public. Mais le texte présenté par le gouvernement était jugé trop complexe, notamment sur la question de la transparence et de la confiance entre les parties prenantes.

Priorité a été donnée à la simplification. Dévoilée ce vendredi 14 février par Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, la nouvelle version du cadre réglementaire lève les barrières administratives conditionnant la contribution des particuliers depuis un site de crowdfunding labellisé.  L’opération ne requerra plus la communication préalable de données à l’administration, concernant notamment les revenus et le patrimoine du prêteur.

Quant aux entreprises, elles pourront désormais lever des fonds sans rendre de comptes à l’Autorité des marchés financiers. Toutes les formes du financement participatif sont préservées. Si rien ne change concernant le don, le prêt rémunéré est désormais ouvert aux particuliers, jusqu’à 1 million d’euros par projet (le plafond était auparavant fixé à 100 000 euros, à moins de se plier à des procédures légales), à hauteur de 1000 euros maximum par prêteur. Ceci afin de « diversifier le risque », selon le ministère de l’Économie, cité par 20Minutes. Dans ce cas, l’apport se fera en fonds propres, en associant l’internaute au capital de l’entreprise, avec dorénavant la possibilité d’investir dans une société par actions simplifiées (SAS).

En 2013, le financement participatif aurait drainé, à l’échelle de la France, 50 à 70 millions d’euros, sur une trentaine de plates-formes actives. Une contribution qui reste limitée en rapport aux 3 milliards de dollars injectés dans le monde.

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : connaissez-vous le crowdfunding ?

Crédit illustration : Maksim Kabakou – Shutterstock.com

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago