Pour gérer vos consentements :

DigiNotar hacking : l’affaire des faux certificats prend de l’ampleur

La révocation de nouveaux certificats SSL émis par DigiNotar a fait l’effet d’une bombe.

La semaine dernière, on apprenait qu’un faux certificat avait été émis pour les noms de domaine en « *.google.com »
(révoqué depuis par Google tandis que la Fondation Mozilla révoquait tous les certificats émis par DigiNotar pour préserver Firefox).

Il a notamment permis de lancer des attaques contre des utilisateurs de Gmail en Iran.

Mais l’affaire de ce fournisseur néerlandais de services Internet, qui a subi un hacking, a pris depuis des proportions plus grandes.

Les pirates se sont introduits dans le système d’information du spécialiste de l’authentification et on évoque désormais un volume de 500 faux certificats émis.

Aux nombres desquels on trouve des certificats pour des domaines de la CIA, du Mossad (les services secrets israéliens) et le SIS (homologues britanniques).

La menace est si sérieuse que le gouvernement néerlandais est monté au créneau en convoquant la presse samedi dernier.

Il a demandé que les certificats PKIoverheid propres à son usage (avec DigiNotar comme autorité racine) devaient être révoqués.

Une liste de 531 certificats frauduleux issus de DigiNotar a également été publiée (disponible sur ce fichier *.CSV)

Parmi les noms de domaine visés figurent des sites Internet d’agences de renseignements (www.sis.gov.uk, www.mossad.gov.il et www.cia.gov).

Autre point non négligeable : les hackers ont également essayé d’obtenir des faux certificats SSL pour des noms de domaine génériques tels que : *.*.com et *.*org.

C’est la porte ouverte à des milliers de domaines sur le Net.

Néanmoins, les intrus n’ont pas réussi car le système ne permet pas la création de certificats aussi vastes.

DigiNotar est mis en cause pour n’avoir pas rapidement prévenu les sociétés concernées par les faux certificats.

« L’intégrité du système SSL ne peut pas être gardée secrète », commente Jonathan Nightingale, le directeur de la Fondation Mozilla pour le développement de Firefox.

« De tels incidents montrent qu’il faut une communication active, immédiate et compréhensive entre les autorités d’authentification et les éditeurs de logiciels pour assurer la sécurité de nos utilisateurs en ligne. »

La hacking de DigiNotar n’est pas aussi sophistiqué que le ver Stuxnet mais les conséquences seraient plus graves.

La création de certificats SSL pour des domaines d’organismes officiels et sensibles – tels que la CIA – illustre la menace latente de cyber-guerre.

On évoque une responsabilité du régime iranien dans cette attaque d’envergure. Mais il est difficile d’apporter des preuves.

Crédit photo : © rgbspace – Fotolia.com

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago